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DPEE : SITUATION ECONOMIQUE ET FINANCIERE EN 2010 ET PRESPECTIVES EN 2011

Au moment où l’économie mondiale renoue avec la croissance positive malgré quelques incertitudes pesant notamment sur les plans de relance et la faiblesse de la demande dans les pays avancés, la situation économique et financière du Sénégal s’améliorerait en 2010, après la morosité de ces deux dernières années. C’est ce qui ressort de la publication « Situation Economique et Financière 2010 et Perspectives en 2011 » de la Direction de la Prévision et des Etudes Economiques (DPEE).



DPEE : SITUATION ECONOMIQUE ET FINANCIERE EN 2010 ET PRESPECTIVES EN 2011
Les services du FMI prévoient le taux de croissance du Produit Mondial Brut (PMB) à 4,6% en 2010, après -0,6% une année auparavant. Cette reprise serait substantiellement tirée par les économies émergentes, sous l'impulsion de l'Inde et surtout de la Chine et dans une moindre mesure, les pays en développement.

Ce regain de croissance au niveau mondial se refléterait au plan intérieur par un redressement de l’activité économique affectée depuis 2008 par les chocs liés à la flambée des cours mondiaux du pétrole et des produits alimentaires, mais également, à la crise économique et financière.
Globalement, le taux de croissance du PIB réel est prévu à 4% en 2010 contre 2,2% en 2009, dans un contexte de maitrise de l’inflation qui devrait se situer largement en dessous du seuil communautaire de 3%.
Cette bonne tenue de l’activité, renchérit- elle, reflèterait celle du secteur secondaire (+4,4%), ainsi que le redressement du secteur tertiaire (+4%), sensiblement affecté en 2009 par la morosité de l’environnement économique interne et mondial.

Quant à l’inflation mesurée par le déflateur du PIB (les prix à la production), elle devrait se situer à 1,4%, soit en dessous du seuil communautaire fixé à 3%. Pour ce qui est des prix à la consommation, ils sont restés quasiment stables à fin juin 2010 (+0,1%).
S’agissant de la gestion budgétaire (finances publiques) en 2010, elle serait marquée par un bon comportement du recouvrement des recettes budgétaires et une hausse maîtrisée des dépenses publiques.

Au total, le déficit budgétaire devrait ressortir à 4,3% du PIB, reflétant une amélioration de 0,6 point par rapport à l’année 2009.
Concernant les échanges avec l’extérieur, ils seraient caractérisés en 2010, par une légère dégradation du compte courant de 29,5 milliards francs Cfa, attribuable à la détérioration de la balance commerciale.
Exprimé en pourcentage du PIB, le déficit du compte courant hors dons devrait se situer à 8,3% du PIB, soit au dessus du plafond communautaire fixé à 5% (un des critères de convergence de deuxième rang de la surveillance multilatérale au sein de l’UEMOA).
Enfin, l’évolution de la situation monétaire fait ressortir en 2010 une stabilité des avoirs extérieurs nets une hausse du crédit intérieur de 12,6% et de la masse monétaire de 9%.

La reprise économique en 2010 devrait se consolider en 2011


En 2011, les perspectives macroéconomiques tablent sur une croissance du PIB de 4,4%, qui devrait être portée par le secteur secondaire dont l’activité serait tirée notamment par les industries extractives, les industries chimiques, le raffinage de pétrole, les matériaux de construction et le sous secteur des BTP. Dans le tertiaire, l’activité serait soutenue par le commerce et le transport. L’inflation devrait être maîtrisée autour de 2%, à la faveur de l’évolution dans les proportions raisonnables des cours du baril de pétrole et des produits de base.

Dans ce contexte, la situation des finances publiques devrait être caractérisée par un déficit budgétaire de 4,2% du PIB, soit une amélioration de 0,1 point de PIB par rapport à 2010.
Toujours concernant les projections pour 2011, les échanges avec le reste du monde en 2011 devraient se traduire par un solde excédentaire de la balance des paiements de 50,9 milliards à la faveur de la bonne tenue du compte de capital et d’opérations financières. Le déficit de la balance courante (hors dons) est attendu à 8% du PIB, soit en amélioration de 0,3 point de pourcentage par rapport à 2010.

Le secteur monétaire, pour sa part, devrait être marqué en 2011 par un accroissement des avoirs extérieurs nets et du crédit intérieur. Reflétant l’évolution de ses contreparties, la masse monétaire devrait s’établir à 2.645,5 milliards, soit une progression de 9,5% par rapport à 2010.



Mohamadou SY « Siré »

Jeudi 16 Septembre 2010 - 11:59


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