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Dans le Haut-Karabakh, les combats font de nouvelles victimes

La situation s'enlise dans la province séparatiste du Haut-Karabakh, située entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie. Les combats meurtriers se sont poursuivis dans la nuit de dimanche à lundi, malgré les appels au calme de la communauté internationale, qui redoute une nouvelle guerre dans la région.



Dans le Haut-Karabakh, les combats font de nouvelles victimes
La poursuite des combats font craindre une guerre dans la région du Haut-Karabakh. Les affrontements se sont poursuivis dans la matinée du lundi 28 septembre entre les forces arméniennes et azerbaïdjanaises dans cette province sécessioniste.
 
Les autorités du Haut-Karabakh annoncent au moins 15 décès supplémentaires dans leurs rangs. Cela porte le bilan total à 39 morts en 24 heures, dont 32 militaires séparatistes tués au début des combats dimanche matin, selon le ministère de la Défense de la province. Cinq civils azerbaïdjanais et deux civils arméniens du Karabakh ont également succombé, selon des bilans annoncés dimanche.
 
En Arménie, pays voisin soutenant les séparatistes, le ministère de la Défense a indiqué que les combats n'avaient marqué aucune pause durant la nuit. Quant au ministère azerbaïdjanais de la Défense, il a rapporté que les forces arméniennes bombardaient la ville de Tartar, sans donner le bilan de ses pertes humaines et matérielles.
 
Le spectre d'une nouvelle guerre se profile
 
Des affrontements ont éclaté, dimanche, entre les deux anciennes républiques soviétiques qui s'opposent depuis des décennies au sujet du Haut-Karabakh, un territoire enclavé d'Azerbaïdjan peuplée majoritairement d'Arméniens et ayant proclamé son indépendance avec l'effondrement de l'URSS en 1991.
 
Le Haut-Karabakh, qui a décrété dimanche la loi martiale et la mobilisation totale de sa population masculine face à la montée des tensions, avait fait état, dimanche, de la mort d'au moins 16 de ses soldats dans des bombardements aériens et des tirs d'artillerie déclenchés par les forces azerbaïdjanaises.
 
L'Azerbaïdjan, qui a également proclamé la loi martiale, a déclaré pour sa part que ses forces avaient répliqué à des bombardements arméniens.
 
Ces affrontements entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan sont les plus violents depuis 2016 et ravivent l'inquiétude quant à la stabilité du sud du Caucase, zone traversée par des oléoducs transportant du pétrole et du gaz vers les marchés mondiaux.
 
Une médiation de la France ?
 
La France, médiatrice dans ce conflit dans le cadre du groupe de Minsk mis en place par l'OSCE qu'elle co-préside avec la Russie et les États-Unis, a appelé dimanche à une cessation immédiate des hostilités.
 

"La France est prête à prendre toutes ses responsabilités en tant que co-présidente du groupe de Minsk. Le président de la République a appelé fermement à la cessation immédiate des hostilités et dit sa disponibilité à contribuer à un règlement pacifique et durable de la question du Haut-Karabakh", a fait savoir l'Élysée dans un communiqué.
 
À Washington, Donald Trump a déclaré qu'il regardait la situation de très près. "Nous avons beaucoup de bonnes relations dans cette région. Nous allons voir si nous pouvons faire cesser cela", a-t-il indiqué lors d'un point de presse.
 
Les affrontements ont provoqué une vague de réactions diplomatiques, la Russie appelant à un cessez-le-feu immédiat et la Turquie affirmant qu'elle soutiendrait l'Azerbaïdjan.
 
Le président russe Vladimir Poutine s'est entretenu par téléphone avec le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan mais aucun détail de la conversation n'a filtré, tandis que le président turc Tayyip Erdogan a parlé avec son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliyev.

France24

Lundi 28 Septembre 2020 - 09:38


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