► Au lendemain de l’annonce de la composition de son gouvernement, Sébastien Lecornu a présenté sa démission à Emmanuel Macron, qui l’a acceptée, a annoncé l’Élysée dans un communiqué laconique.
► Lors d'une déclaration sur le perron de Matignon, Sébastien Lecornu a justifié sa démission en expliquant que « les conditions n'étaient plus remplies » pour être Premier ministre. Le renoncement à l'article 49.3 de la Constitution, pour redonner la main au Parlement, « n'a pas permis ce choc de se dire qu'on peut faire différemment » et la composition du gouvernement « a donné lieu au réveil de quelques appétits partisans ».
►La veille, dimanche 5 octobre, Sébastien Lecornu avait présenté un gouvernement dans la continuité du précédent avec peu de changements notables. Statu quo à tous les postes-clé, ou presque, provoquant la colère des oppositions.
Le secrétaire du PS salue la démission de Lecornu
Olivier Faure a salué la démission « avec dignité et honneur » de Sébastien Lecornu, qu’il qualifie de « gaulliste ». « Je me demandais s’il restait un gaulliste dans ce pays. Il en restait un », a déclaré le premier secrétaire du Parti socialiste sur X, à l’issue de la déclaration prononcée par Sébastien Lecornu à Matignon. « Il vient de démissionner avec dignité et honneur », a-t-il estimé.
« Les conditions n'étaient plus remplies » pour rester Premier ministre, estime Lecornu
« On ne peut pas être Premier ministre lorsque les conditions ne sont pas remplies », a déclaré le Premier ministre démissionnaire, Sébastien Lecornu, qui a pris la parole depuis Matignon. Il a dénoncé le refus des oppositions d'accepter les mains tendues, notamment l'abandon du 49-3 sur le budget. Dans son viseur aussi, l'attitude aussi des partis politiques agissant selon lui comme s'ils avaient tous la majorité absolue à l'Assemblée.
Sébastien Lecornu a regretté cette issue inattendue alors que de nombreuses pistes de négociation avaient été lancées. Il dit avoir « tenté de construire un cheminement [...] sur des sujets qui avaient pu faire l’objet de blocages », comme l’assurance chômage, la Sécurité sociale pour « refaire vivre le paritarisme » et « bâtir une feuille de route » avec le socle commun.
Il s'est défendu en expliquant qu'à chaque fois qu'il avait l'impression d'avancer, les lignes reculaient en face et les exigences augmentaient, alors que selon lui, il suffirait de peu pour trouver un accord budgétaire. Il a également déploré le « réveil de quelques appétits partisans », lors de la composition du gouvernement, expliquant que c'était l'un des motifs l'ayant conduit à démissionner. « Il faut toujours préférer son pays à son parti », a-t-il lancé dans une allusion claire au président des LR, Bruno Retailleau, qui dimanche soir a précipité sa chute en remettant en cause la participation des Républicains au gouvernement à peine celui-ci formé.
Le vice-président des Républicains François-Xavier Bellamy a affirmé lundi que son parti n'avait rien « à redouter (..) d'une dissolution », excluant toute responsabilité de LR si Emmanuel Macron devait convoquer des législatives anticipées. « Nous n'avons rien à redouter pour nous-mêmes d'une dissolution », a affirmé sur France Inter l'eurodéputé, rappelant que son parti a connu plusieurs succès ces derniers mois lors de législatives partielles. LR ne pouvait « offrir un dernier tour de piste » à la macronie, a-t-il ajouté.
Agnès Pannier-Runacher estime qu'il faut « envoyer des signaux forts » à la gauche
Nul ne pourra gouverner « en faisant l'économie de la gauche », a affirmé lundi la ministre de la Transition écologique du gouvernement démissionnaire, Agnès Pannier-Runacher. « À ceux qui pensent encore que l'on pourrait gouverner en faisant l'économie de la gauche, je dis: vous vous trompez. On ne peut pas avancer sans envoyer des signaux forts, sans tendre la main à ceux qui, malgré nos différences, partagent une même exigence: celle de servir la France et les Français », a écrit sur X cette ministre issue du camp macroniste, après la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu.
Coup de tonnerre dans la crise politique
Sébastien Lecornu n'a pas attendu le couperet des LR qui se réunissaient ce matin pour discuter de leur participation au gouvernement, après avoir ouvertement critiqué la composition de ce dernier. Ce gouvernement aura eu la durée de vie la plus courte de l'histoire, même pas 24h. Valérie Gas, du service politique de RFI, pointe le caractère inédit, incroyable, le spectacle hallucinant d'une classe politique déboussolée, prise dans les intérêts stratégiques et personnels plus que dans l'intérêt général, avec un Emmanuel Macron incontestablement à bout de souffle et de nouveau en première ligne.
La crise politique semble inextricable pour le président de la République. Encore une fois, il s'agit d'un retour à la case départ avec les mêmes options institutionnelles. Va-t-il renommer un nouveau Premier ministre ? Il en a déjà usé beaucoup. Va-t-il s'orienter vers ce que tout le monde annonce, craint ou souhaite ? Les prochaines heures vont être très importantes. On attend maintenant la réaction du président de la République, qui a la main. D'ailleurs, l'idée d'une démission d'Emmanuel Macron revient dans les discussions, voire dans les scénarios envisageables. Une démission que demande notamment La France insoumise.
LFI appelle à la démission d'Emmanuel Macron
La présidente du groupe La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, a déploré « trois premiers ministres défaits en moins d’un an », après la démission de Sébastien Lecornu. « Le compte à rebours est lancé. Macron doit partir », a-t-elle déclaré sur X. Jean-Luc Mélenchon demande « l'examen immédiat » de la motion de destitution du président de la République.
Le CAC 40 perd près de 2%
À la Bourse de Paris, le CAC 40 chute de 1,73% après la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu.
► Lors d'une déclaration sur le perron de Matignon, Sébastien Lecornu a justifié sa démission en expliquant que « les conditions n'étaient plus remplies » pour être Premier ministre. Le renoncement à l'article 49.3 de la Constitution, pour redonner la main au Parlement, « n'a pas permis ce choc de se dire qu'on peut faire différemment » et la composition du gouvernement « a donné lieu au réveil de quelques appétits partisans ».
►La veille, dimanche 5 octobre, Sébastien Lecornu avait présenté un gouvernement dans la continuité du précédent avec peu de changements notables. Statu quo à tous les postes-clé, ou presque, provoquant la colère des oppositions.
Le secrétaire du PS salue la démission de Lecornu
Olivier Faure a salué la démission « avec dignité et honneur » de Sébastien Lecornu, qu’il qualifie de « gaulliste ». « Je me demandais s’il restait un gaulliste dans ce pays. Il en restait un », a déclaré le premier secrétaire du Parti socialiste sur X, à l’issue de la déclaration prononcée par Sébastien Lecornu à Matignon. « Il vient de démissionner avec dignité et honneur », a-t-il estimé.
« Les conditions n'étaient plus remplies » pour rester Premier ministre, estime Lecornu
« On ne peut pas être Premier ministre lorsque les conditions ne sont pas remplies », a déclaré le Premier ministre démissionnaire, Sébastien Lecornu, qui a pris la parole depuis Matignon. Il a dénoncé le refus des oppositions d'accepter les mains tendues, notamment l'abandon du 49-3 sur le budget. Dans son viseur aussi, l'attitude aussi des partis politiques agissant selon lui comme s'ils avaient tous la majorité absolue à l'Assemblée.
Sébastien Lecornu a regretté cette issue inattendue alors que de nombreuses pistes de négociation avaient été lancées. Il dit avoir « tenté de construire un cheminement [...] sur des sujets qui avaient pu faire l’objet de blocages », comme l’assurance chômage, la Sécurité sociale pour « refaire vivre le paritarisme » et « bâtir une feuille de route » avec le socle commun.
Il s'est défendu en expliquant qu'à chaque fois qu'il avait l'impression d'avancer, les lignes reculaient en face et les exigences augmentaient, alors que selon lui, il suffirait de peu pour trouver un accord budgétaire. Il a également déploré le « réveil de quelques appétits partisans », lors de la composition du gouvernement, expliquant que c'était l'un des motifs l'ayant conduit à démissionner. « Il faut toujours préférer son pays à son parti », a-t-il lancé dans une allusion claire au président des LR, Bruno Retailleau, qui dimanche soir a précipité sa chute en remettant en cause la participation des Républicains au gouvernement à peine celui-ci formé.
Le vice-président des Républicains François-Xavier Bellamy a affirmé lundi que son parti n'avait rien « à redouter (..) d'une dissolution », excluant toute responsabilité de LR si Emmanuel Macron devait convoquer des législatives anticipées. « Nous n'avons rien à redouter pour nous-mêmes d'une dissolution », a affirmé sur France Inter l'eurodéputé, rappelant que son parti a connu plusieurs succès ces derniers mois lors de législatives partielles. LR ne pouvait « offrir un dernier tour de piste » à la macronie, a-t-il ajouté.
Agnès Pannier-Runacher estime qu'il faut « envoyer des signaux forts » à la gauche
Nul ne pourra gouverner « en faisant l'économie de la gauche », a affirmé lundi la ministre de la Transition écologique du gouvernement démissionnaire, Agnès Pannier-Runacher. « À ceux qui pensent encore que l'on pourrait gouverner en faisant l'économie de la gauche, je dis: vous vous trompez. On ne peut pas avancer sans envoyer des signaux forts, sans tendre la main à ceux qui, malgré nos différences, partagent une même exigence: celle de servir la France et les Français », a écrit sur X cette ministre issue du camp macroniste, après la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu.
Coup de tonnerre dans la crise politique
Sébastien Lecornu n'a pas attendu le couperet des LR qui se réunissaient ce matin pour discuter de leur participation au gouvernement, après avoir ouvertement critiqué la composition de ce dernier. Ce gouvernement aura eu la durée de vie la plus courte de l'histoire, même pas 24h. Valérie Gas, du service politique de RFI, pointe le caractère inédit, incroyable, le spectacle hallucinant d'une classe politique déboussolée, prise dans les intérêts stratégiques et personnels plus que dans l'intérêt général, avec un Emmanuel Macron incontestablement à bout de souffle et de nouveau en première ligne.
La crise politique semble inextricable pour le président de la République. Encore une fois, il s'agit d'un retour à la case départ avec les mêmes options institutionnelles. Va-t-il renommer un nouveau Premier ministre ? Il en a déjà usé beaucoup. Va-t-il s'orienter vers ce que tout le monde annonce, craint ou souhaite ? Les prochaines heures vont être très importantes. On attend maintenant la réaction du président de la République, qui a la main. D'ailleurs, l'idée d'une démission d'Emmanuel Macron revient dans les discussions, voire dans les scénarios envisageables. Une démission que demande notamment La France insoumise.
LFI appelle à la démission d'Emmanuel Macron
La présidente du groupe La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, a déploré « trois premiers ministres défaits en moins d’un an », après la démission de Sébastien Lecornu. « Le compte à rebours est lancé. Macron doit partir », a-t-elle déclaré sur X. Jean-Luc Mélenchon demande « l'examen immédiat » de la motion de destitution du président de la République.
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