Marc Ona Essangui, coordonnateur gabonais de "Publiez ce que vous payez". croissancesaine.org
Marc Ona risquait gros dans cette affaire. Dans sa plaidoirie le 9 mars dernier, le procureur de la République avait requis un an de prison ferme et une forte amende. Les avocats de la partie civile exigeaient aussi la prison ferme et 30 millions de francs CFA de dommages et intérêts.
Marc Ona est poursuivi pour diffamation par Liban Souleymane, chef de cabinet du président de la République gabonaise.
Le coordonnateur de la coalition « Publiez ce que vous payez » avait affirmé, dans un débat télévisé, que la filiale gabonaise du groupe singapourien Olam, qui a acheté plusieurs hectares de forêts et savanes, pour planter des palmiers à huile et des hévéas, appartenait à monsieur Liban Souleymane.
Le chef de cabinet d’Ali Bongo s’est senti diffamé. Il a porté plainte pour obtenir réparation. L’affaire a fait grand bruit dans les milieux associatifs, les ONG estimant que la présidence de la République gabonaise veut étouffer la liberté d’expression.
Sur son fauteuil roulant, devant la barre, Marc Ona n’a jamais regretté ses propos. Il a, au contraire, insisté disant que si c’était à refaire, il dirait la même chose. Dès l’annonce du verdict Marc Ona a immédiatement indiqué qu’il fera appel.
Source: RFI
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