Dans une gargote où il boit du vin de palme avec ses amis, Charles, fonctionnaire retraité qui n'a pas de compte bancaire, regrette cette décision imposée par le gouvernement : « Avec 100 000 [francs CFA, environ 152 euros NDLR] dans la banque, j’aurais quoi quand la banque va retirer ce qu’elle va retirer ? Il me restera combien ? »
« Comment voulez-vous que ces gens-là puissent se faire bancariser »
La décision est diversement interprétée. « Mais les agios ce n’est pas bon », lance un autre. « Je suis d’accord d’aller en banque », glisse un troisième. « Il faut nécessairement que les banques tournent, estime un quatrième. Pour que les banques tournent, il faut de la clientèle ».
Pierre Mintsa, président de la Machette syndicale des travailleurs gabonais vaillants (MSTGV), félicite le gouvernement mais reste sceptique : « Il y en a qui touchent 40 000 [60 euros, NDLR], 50 000 [76], 80 000 [121]. Comment voulez-vous que ces gens-là puissent se faire bancariser quand on sait qu’ils sont dans tout le pays et que dans tout le pays, il n’y a pas de banque ? »
« Être bancarisé, c’est plutôt un avantage qu’un inconvénient »
La décision est irréversible selon le ministre du Budget, Charles Mba, qui précise qu'elle a été adoptée par la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac). Mais il se veut rassurant : « Il faut moderniser la gestion de notre pays. Ensuite être bancarisé, c’est plutôt un avantage qu’un inconvénient. Quand on est bancarisé, on peut accéder à du crédit, mieux gérer son épargne, mieux assurer ses règlements. La bancarisation est une bonne chose. »
À travers cette décision, le Gabon veut désengorger le Trésor public et avoir une traçabilité de tous les flux financiers.
« Comment voulez-vous que ces gens-là puissent se faire bancariser »
La décision est diversement interprétée. « Mais les agios ce n’est pas bon », lance un autre. « Je suis d’accord d’aller en banque », glisse un troisième. « Il faut nécessairement que les banques tournent, estime un quatrième. Pour que les banques tournent, il faut de la clientèle ».
Pierre Mintsa, président de la Machette syndicale des travailleurs gabonais vaillants (MSTGV), félicite le gouvernement mais reste sceptique : « Il y en a qui touchent 40 000 [60 euros, NDLR], 50 000 [76], 80 000 [121]. Comment voulez-vous que ces gens-là puissent se faire bancariser quand on sait qu’ils sont dans tout le pays et que dans tout le pays, il n’y a pas de banque ? »
« Être bancarisé, c’est plutôt un avantage qu’un inconvénient »
La décision est irréversible selon le ministre du Budget, Charles Mba, qui précise qu'elle a été adoptée par la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac). Mais il se veut rassurant : « Il faut moderniser la gestion de notre pays. Ensuite être bancarisé, c’est plutôt un avantage qu’un inconvénient. Quand on est bancarisé, on peut accéder à du crédit, mieux gérer son épargne, mieux assurer ses règlements. La bancarisation est une bonne chose. »
À travers cette décision, le Gabon veut désengorger le Trésor public et avoir une traçabilité de tous les flux financiers.
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