► Le président russe Vladimir Poutine revendiqué jeudi la libération de Marioupol, indiquant avoir annulé son projet de prendre d'assaut l'aciérie Azovstal, où les dernières troupes ukrainiennes de la ville résistaient toujours à l'assaut russe. Mercredi, Mykhaïlo Podolyak, conseiller de la présidence ukrainienne et un des négociateurs avec la Russie, a proposé à Moscou une « session spéciale de négociations » dans la ville portuaire sur la mer d'Azov.
► Après quatre jours sans évacuations humanitaires, quatre bus de civils ont réussi à quitter le port ukrainien de Marioupol, a indiqué jeudi la vice-Première ministre ukranienne Iryna Verechtchouk.
► Le président russe, Vladimir Poutine, a annoncé, mercredi, un essai réussi d’un nouveau missile balistique « qui fera réfléchir à deux fois ceux qui essayent de menacer notre pays ». Ce tir était un essai de « routine » et ne constituait « pas une menace » pour les États-Unis ni leurs alliés, a relativisé le Pentagone.
► Le président du Conseil européen Charles Michel, en visite à Kiev, a assuré mercredi que l'Union européenne ferait « tout son possible » pour que l'Ukraine « gagne la guerre » contre la Russie.
Premier transfert en France d'Ukrainiens réfugiés en Moldavie
Un premier charter avec 74 réfugiés ukrainiens à bord doit atterrir à Bordeaux jeudi après-midi, en provenance de Moldavie, pays limitrophe de l'Ukraine que Paris s'est engagé à aider en transférant 2 500 déplacés du conflit vers la France, a appris l'AFP auprès des autorités. « C'est la concrétisation des engagements pris par la France, en lien avec ses partenaires européens et avec le HCR (Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies), d'aider la Moldavie à faire face à l'afflux de réfugiés ukrainiens sur son sol », s'est félicité le ministère de l'Intérieur.
Il s'agit « majoritairement de femmes et d'enfants » ainsi que des « personnes ayant besoin d'un suivi médical », a détaillé Céline Schmitt, porte-parole en France du HCR, qui a « aidé à identifier les personnes vulnérables » sur place. « On se félicite de la solidarité de la France envers la Moldavie », a-t-elle ajouté, un pays qui accueille plus de 426 000 déplacés du conflit ukrainien selon les dernières données de l'ONU.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait annoncé début mars que la France transférerait 2 500 Ukrainiens qui ont trouvé refuge en Moldavie, dans le cadre d'une opération que la Commission européenne coordonne vers les « pays volontaires ». Depuis, toutefois, Paris peine à recenser un tel nombre d'Ukrainiens voulant rejoindre la France.
Vladimir Poutine revendique la « libération » de Marioupol
Le président russe a jugé jeudi que ses forces avaient avec « succès » pris le contrôle de la ville ukrainienne de Marioupol et a ordonné d'assiéger les derniers combattants ukrainiens plutôt que de leur donner l'assaut. « La fin du travail de libération de Marioupol, c'est un succès », a dit Vladimir Poutine à son ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, lors d'une rencontre diffusée à la télévision.
Le président russe lui a également signifié vouloir assiéger les derniers combattants ukrainiens retranchés sur le site métallurgique d'Azovstal, car un assaut serait trop coûteux en vies, la zone étant notamment composée d'un vaste réseau de galeries souterraines. « Je considère que l'assaut proposé de la zone industrielle n'est pas approprié. J'ordonne de l'annuler », a-t-il déclaré.
Il faut penser (...) à la vie et à la santé de nos soldats et de nos officiers, il ne faut pas pénétrer dans ces catacombes, et ramper sous terre
. Bloquez toute cette zone de manière à ce que pas une mouche ne passe.
Ce vaste site industriel abriterait encore 2 000 militaires ukrainiens, selon le ministre russe de la Défense. Vladimir Poutine a par ailleurs promis la vie sauve à ceux qui se rendront. « Proposez une fois de plus à tous ceux qui n'ont pas déposé les armes de le faire, la partie russe leur garantit la vie sauve et d'être traité avec dignité », a-t-il affirmé.
Dans les centres d'entraînement militaires ukrainiens, les civils continuent d'affluer
Après près de deux mois de guerre, de nouveaux civils se tournent vers les centres d’entraînements militaires ouverts depuis le début de la guerre pour prendre les armes. Nos envoyées spéciales Oriane Verdier et Aabla Jounaidi se sont rendues dans l'un d'eux. C'est à lire ou écouter ici.
Des volontaires s'entrainent au maniement du fusil d'assaut dans un camp d'entrainement, en Ukraine.
Les corps de neuf civils ont été retrouvés mercredi à Borodianka, près de Kiev. « Ces personnes ont été tuées par les occupants et certaines des victimes présentent des signes de torture », a accusé sur Facebook le chef de la police locale, Andriy Nebytov.
Borodianka a été, selon Kiev, le théâtre de « massacres de civils » durant le mois de mars, lorsque les forces russes occupaient la ville. « Dans une fosse, il y avait deux hommes de 35 ans, et à côté d’eux, une adolescente de 15 ans », a précisé Andriy Nebytov. Avant d’ajouter : « Dans une autre, les forces de l’ordre ont découvert les corps de six personnes : quatre hommes et deux femmes » qui « ont pu être identifiées comme des habitants de la ville ».
« Les militaires russes ont sciemment abattu des civils qui ne leur opposaient aucune résistance », a-t-il fustigé, précisant que les corps des victimes avaient été « emmenés dans des morgues de la région de Kiev pour être expertisés ». Des médecins légistes et des enquêteurs ont également inspecté les deux fosses, selon la même source.
Depuis le retrait des forces de Moscou il y a trois semaines de la région de Kiev, des centaines de corps de civils ont été retrouvés par les autorités ukrainiennes, qui dénoncent avec les Occidentaux des « crimes de guerre » des soldats russes qui occupaient la ville. Une accusation formellement rejetée par la Russie.
Xi Jinping redit son opposition aux sanctions occidentales contre la Russie
Le président chinois Xi Jinping a réaffirmé jeudi l'opposition de la Chine aux sanctions unilatérales et à la « juridiction du bras long », sans mentionner directement les mesures prises par l'Occident contre la Russie après l'invasion de l'Ukraine. La Chine a régulièrement critiqué les sanctions occidentales, dont celles imposées à la Russie, veillant toutefois à ne pas venir en aide à Moscou, ce qui pourrait mener à ce que des sanctions soient décidées contre Pékin.
Lors d'un discours diffusé durant le Forum de Boao pour l'Asie, qui se déroule dans l'île de Hainan, Xi Jinping a indiqué que le « découplage » et les moyens de pression tels que l'interruption des chaînes d'approvisionnement ne fonctionneraient pas. « La Chine souhaite proposer une initiative de sécurité mondiale qui respecte le principe de l'indivisibilité de la sécurité », a déclaré Xi Jinping. « Nous devrions défendre le principe de l'indivisibilité de la sécurité, construire une architecture de sécurité équilibrée, efficace et durable, et nous opposer à la construction de la sécurité nationale sur la base de l'insécurité dans d'autres pays », a ajouté le président chinois.
Le Premier ministre espagnol est arrivé à Kiev avec son homologue danoise
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez est arrivé jeudi matin avec son homologue danoise Mette Frederiksen à Kiev où ils doivent tous deux rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky, a annoncé le gouvernement espagnol.
Pedro Sanchez avait indiqué mercredi qu'il transmettrait au président ukrainien, lors de ce déplacement, « l'engagement sans faille, clair de l'Union européenne » et de l'Espagne « pour la paix ».
Quatre bus d'évacuation ont quitté Marioupol, selon Kiev
Quatre bus d'évacuation de civils ont réussi à quitter le port ukrainien de Marioupol, a indiqué jeudi la vice-Première ministre ukranienne Iryna Verechtchouk.
Les évacuations, qui doivent se poursuivre ce jeudi, interviennent alors que ce port stratégique de la mer d'Azov semble sur le point de tomber aux mains des Russes après presque de deux mois de siège.
Moscou veut engranger des succès avant le 9 Mai, selon le ministère de la Défense britannique
« La Russie souhaite engranger des succès significatifs avant les célébrations annuelles du 9 mai, jour de la Victoire. Cela pourrait influer sur la rapidité et la force avec lesquelles elle de mener des opérations à l'approche de cette date », estime le ministère de la Défense britannique dans son rapport quotidien.
Le Jour de la Victoire célèbre la victoire de l'URSS sur l'Allemagne nazie. C'est une célébration majeure en Russie.
« Les niveaux élevés d'activité aérienne russe se poursuivent, la Russie cherchant à fournir un soutien aérien rapproché à son offensive dans l'est de l'Ukraine, afin de détruire les capacités de défense aérienne ukrainiennes », analyse également le ministère.
L'opération militaire de Moscou prendra fin lorsque l'Otan cessera d'utiliser le territoire ukrainien pour menacer la Russie, selon Moscou
« L'opération militaire spéciale prendra fin lorsque ses tâches seront remplies. Parmi celles-ci figurent la protection de la population pacifique de Donbass, la démilitarisation et la dénazification de l'Ukraine, ainsi que l'élimination des menaces pour la Russie provenant du territoire ukrainien en raison de sa capture par les pays de l'Otan », a déclaré Alexey Polishchuk, un haut fonctionnaire du ministère russe des Affaires étrangères, à l'agence de presse publique russe Tass.
Sans donner plus de détails, il ajoute que l'opération « se déroule comme prévu » et que « tous ses objectifs seront atteints ».
Les Russes intensifient la pression dans l'Est et le Sud
Selon un haut responsable américain du département de la Défense, la Russie a également augmenté sa présence militaire dans l'est et le sud de l'Ukraine.
Le ministère ukrainien de la Défense faisait état mercredi de « tentatives d'assaut » sur les localités de Soulyguivka et Dibrivné, dans la région de Kharkiv, ainsi que sur Roubijné et Sievierodonetsk, dans la région de Louhansk. « La situation se complique d'heure en heure », a écrit sur Telegram le gouverneur de Louhansk, Serguiï Gaïdaï, renouvelant ses appels aux civils à évacuer.
Les bombardements s'intensifiaient aussi dans le sud, notamment sur les villages de Mala Tokmatchka et d'Orikhiv, à 70 km au sud-est de Zaporijié, a constaté un journaliste de l'AFP.
Pour les derniers combattants de Marioupol, « la situation est difficile voire critique »
Alors que Kiev a proposé mercredi des négociations à Marioupol, les derniers combattants ukrainiens de la ville assiégée refusent de se rendre mais réclament jeudi à la communauté internationale des « garanties de sécurité », au moment où les forces russes comptent s'emparer de la totalité de cette ville stratégique du sud-est de l'Ukraine. « Nous sommes prêts à quitter Marioupol avec l'aide d'un tiers », munis d'armes, « afin de sauver les personnes qui nous ont été confiées », indiquait jeudi aux premières heures Sviatoslav Palamar, commandant adjoint du bataillon Azov, sur Telegram.
Plusieurs centaines de civils, manquant de vivre et d'eau, sont retranchés dans l'usine sidérurgique et métallurgique d'Azovstal avec le 36e bataillon de l'armée ukrainienne et le batallion Azov, les deux dernières unités combattantes à Marioupol, selon les autorités ukrainiennes.
Sviatoslav Palamar appelle le « monde civilisé » à se porter garant de « garanties de sécurité », tout en assurant que les deux bataillons n'acceptaient pas « les conditions de la Fédération de Russie concernant la remise des armes et la capture de nos défenseurs ».
« La situation est difficile voire critique », a-t-il poursuivi, dans cette immense usine, dernier îlot de résistance de ce port à l'extrémité sud du Donbass, où seraient également retranchés « environ un millier de civils, femmes et enfants » et « des centaines de blessés », selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Les civils bloqués à l'intérieur de l'usine, dont il était impossible de confirmer le nombre de manière indépendante indiquait l'AFP, « ont peur à cause des bombardements constants », ajoute le commandant Palamar, plaidant pour un cessez-le-feu.
Après près de deux mois de guerre, de nouveaux civils se tournent vers les centres d’entraînements militaires ouverts depuis le début de la guerre pour prendre les armes. Nos envoyées spéciales Oriane Verdier et Aabla Jounaidi se sont rendues dans l'un d'eux. C'est à lire ou écouter ici.
Des volontaires s'entrainent au maniement du fusil d'assaut dans un camp d'entrainement, en Ukraine.
Les corps de neuf civils ont été retrouvés mercredi à Borodianka, près de Kiev. « Ces personnes ont été tuées par les occupants et certaines des victimes présentent des signes de torture », a accusé sur Facebook le chef de la police locale, Andriy Nebytov.
Borodianka a été, selon Kiev, le théâtre de « massacres de civils » durant le mois de mars, lorsque les forces russes occupaient la ville. « Dans une fosse, il y avait deux hommes de 35 ans, et à côté d’eux, une adolescente de 15 ans », a précisé Andriy Nebytov. Avant d’ajouter : « Dans une autre, les forces de l’ordre ont découvert les corps de six personnes : quatre hommes et deux femmes » qui « ont pu être identifiées comme des habitants de la ville ».
« Les militaires russes ont sciemment abattu des civils qui ne leur opposaient aucune résistance », a-t-il fustigé, précisant que les corps des victimes avaient été « emmenés dans des morgues de la région de Kiev pour être expertisés ». Des médecins légistes et des enquêteurs ont également inspecté les deux fosses, selon la même source.
Depuis le retrait des forces de Moscou il y a trois semaines de la région de Kiev, des centaines de corps de civils ont été retrouvés par les autorités ukrainiennes, qui dénoncent avec les Occidentaux des « crimes de guerre » des soldats russes qui occupaient la ville. Une accusation formellement rejetée par la Russie.
Xi Jinping redit son opposition aux sanctions occidentales contre la Russie
Le président chinois Xi Jinping a réaffirmé jeudi l'opposition de la Chine aux sanctions unilatérales et à la « juridiction du bras long », sans mentionner directement les mesures prises par l'Occident contre la Russie après l'invasion de l'Ukraine. La Chine a régulièrement critiqué les sanctions occidentales, dont celles imposées à la Russie, veillant toutefois à ne pas venir en aide à Moscou, ce qui pourrait mener à ce que des sanctions soient décidées contre Pékin.
Lors d'un discours diffusé durant le Forum de Boao pour l'Asie, qui se déroule dans l'île de Hainan, Xi Jinping a indiqué que le « découplage » et les moyens de pression tels que l'interruption des chaînes d'approvisionnement ne fonctionneraient pas. « La Chine souhaite proposer une initiative de sécurité mondiale qui respecte le principe de l'indivisibilité de la sécurité », a déclaré Xi Jinping. « Nous devrions défendre le principe de l'indivisibilité de la sécurité, construire une architecture de sécurité équilibrée, efficace et durable, et nous opposer à la construction de la sécurité nationale sur la base de l'insécurité dans d'autres pays », a ajouté le président chinois.
Le Premier ministre espagnol est arrivé à Kiev avec son homologue danoise
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez est arrivé jeudi matin avec son homologue danoise Mette Frederiksen à Kiev où ils doivent tous deux rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky, a annoncé le gouvernement espagnol.
Pedro Sanchez avait indiqué mercredi qu'il transmettrait au président ukrainien, lors de ce déplacement, « l'engagement sans faille, clair de l'Union européenne » et de l'Espagne « pour la paix ».
Quatre bus d'évacuation ont quitté Marioupol, selon Kiev
Quatre bus d'évacuation de civils ont réussi à quitter le port ukrainien de Marioupol, a indiqué jeudi la vice-Première ministre ukranienne Iryna Verechtchouk.
Les évacuations, qui doivent se poursuivre ce jeudi, interviennent alors que ce port stratégique de la mer d'Azov semble sur le point de tomber aux mains des Russes après presque de deux mois de siège.
Moscou veut engranger des succès avant le 9 Mai, selon le ministère de la Défense britannique
« La Russie souhaite engranger des succès significatifs avant les célébrations annuelles du 9 mai, jour de la Victoire. Cela pourrait influer sur la rapidité et la force avec lesquelles elle de mener des opérations à l'approche de cette date », estime le ministère de la Défense britannique dans son rapport quotidien.
Le Jour de la Victoire célèbre la victoire de l'URSS sur l'Allemagne nazie. C'est une célébration majeure en Russie.
« Les niveaux élevés d'activité aérienne russe se poursuivent, la Russie cherchant à fournir un soutien aérien rapproché à son offensive dans l'est de l'Ukraine, afin de détruire les capacités de défense aérienne ukrainiennes », analyse également le ministère.
L'opération militaire de Moscou prendra fin lorsque l'Otan cessera d'utiliser le territoire ukrainien pour menacer la Russie, selon Moscou
« L'opération militaire spéciale prendra fin lorsque ses tâches seront remplies. Parmi celles-ci figurent la protection de la population pacifique de Donbass, la démilitarisation et la dénazification de l'Ukraine, ainsi que l'élimination des menaces pour la Russie provenant du territoire ukrainien en raison de sa capture par les pays de l'Otan », a déclaré Alexey Polishchuk, un haut fonctionnaire du ministère russe des Affaires étrangères, à l'agence de presse publique russe Tass.
Sans donner plus de détails, il ajoute que l'opération « se déroule comme prévu » et que « tous ses objectifs seront atteints ».
Les Russes intensifient la pression dans l'Est et le Sud
Selon un haut responsable américain du département de la Défense, la Russie a également augmenté sa présence militaire dans l'est et le sud de l'Ukraine.
Le ministère ukrainien de la Défense faisait état mercredi de « tentatives d'assaut » sur les localités de Soulyguivka et Dibrivné, dans la région de Kharkiv, ainsi que sur Roubijné et Sievierodonetsk, dans la région de Louhansk. « La situation se complique d'heure en heure », a écrit sur Telegram le gouverneur de Louhansk, Serguiï Gaïdaï, renouvelant ses appels aux civils à évacuer.
Les bombardements s'intensifiaient aussi dans le sud, notamment sur les villages de Mala Tokmatchka et d'Orikhiv, à 70 km au sud-est de Zaporijié, a constaté un journaliste de l'AFP.
Pour les derniers combattants de Marioupol, « la situation est difficile voire critique »
Alors que Kiev a proposé mercredi des négociations à Marioupol, les derniers combattants ukrainiens de la ville assiégée refusent de se rendre mais réclament jeudi à la communauté internationale des « garanties de sécurité », au moment où les forces russes comptent s'emparer de la totalité de cette ville stratégique du sud-est de l'Ukraine. « Nous sommes prêts à quitter Marioupol avec l'aide d'un tiers », munis d'armes, « afin de sauver les personnes qui nous ont été confiées », indiquait jeudi aux premières heures Sviatoslav Palamar, commandant adjoint du bataillon Azov, sur Telegram.
Plusieurs centaines de civils, manquant de vivre et d'eau, sont retranchés dans l'usine sidérurgique et métallurgique d'Azovstal avec le 36e bataillon de l'armée ukrainienne et le batallion Azov, les deux dernières unités combattantes à Marioupol, selon les autorités ukrainiennes.
Sviatoslav Palamar appelle le « monde civilisé » à se porter garant de « garanties de sécurité », tout en assurant que les deux bataillons n'acceptaient pas « les conditions de la Fédération de Russie concernant la remise des armes et la capture de nos défenseurs ».
« La situation est difficile voire critique », a-t-il poursuivi, dans cette immense usine, dernier îlot de résistance de ce port à l'extrémité sud du Donbass, où seraient également retranchés « environ un millier de civils, femmes et enfants » et « des centaines de blessés », selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Les civils bloqués à l'intérieur de l'usine, dont il était impossible de confirmer le nombre de manière indépendante indiquait l'AFP, « ont peur à cause des bombardements constants », ajoute le commandant Palamar, plaidant pour un cessez-le-feu.
La Russie annonce un premier essai réussi pour son nouveau missile intercontinental « Sarmat »
L’armée russe a annoncé, mercredi 20 avril, le premier tir d’essai réussi du missile balistique intercontinental Sarmat. Cette arme de nouvelle génération de très longue portée a été présentée comme « sans équivalent » par le président russe, Vladimir Poutine. Elle doit remplacer les missiles SS-18 « Satan » et serait une réponse de l’armée russe au programme américain Prompt Global Strike.
« C’est véritablement une arme unique qui va renforcer le potentiel militaire de nos forces armées, qui assurera la sécurité de la Russie face aux menaces extérieures et qui fera réfléchir à deux fois ceux qui essayent de menacer notre pays avec une rhétorique déchaînée et agressive », a déclaré le chef du Kremlin. Il a également précisé que « seuls des assemblages, des composants et des pièces de fabrication nationale ont été utilisés pour la création du Sarmat ».
Le Pentagone a réagi quelques heures après en assurant que le tir effectué, mercredi, était un essai de « routine » et ne constituait « pas une menace » pour les États-Unis ni leurs alliés. Moscou a « convenablement informé » Washington de la réalisation de ce test, conformément à ses obligations relevant des traités sur le nucléaire, et il ne s’agissait donc pas d’une « surprise » pour le ministère américain de la défense, a assuré son porte-parole, John Kirby.
L'Ukraine a appelé mercredi à la tenue de négociations avec la Russie sur le sort de la ville assiégée de Marioupol. Mykhaïlo Podolyak, conseiller de la présidence ukrainienne et un des négociateurs avec la Russie, a proposé à la Russie une « session spéciale de négociations » à Marioupol, ville portuaire sur la mer d'Azov assiégée.
« Nous sommes prêts à tenir une "session spéciale de négociations" à Marioupol. Pour sauver nos gars, (le bataillon) Azov, les soldats, les civils, les enfants, les vivants et les blessés. Tout le monde », a-t-il écrit sur son compte Twitter.
La situation à Marioupol, dont la chute semble imminente, est terrible pour ses défenseurs et civils. Le ministère ukrainien de la Défense a souligné que l'armée russe « concentrait l'essentiel de ses efforts sur la prise de Marioupol et poursuivait ses tentatives d'assaut près de l'aciérie Azovstal », dernier îlot de résistance de ce port situé sur la mer d'Azov, à l'extrémité sud du Donbass.
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