Les Guinéens attendent, les bailleurs s'impatientent mais invariablement les responsables de la Commission électorale demandent qu'on les rappelle «demain» lorsqu'il s'agit de se prononcer sur la date du second tour. Selon la loi, celui-ci devait avoir lieu quatorze jours après la proclamation des résultats définitifs du premier tour par la Cour suprême, soit le 3 août.
Pour permettre que le scrutin se déroule un dimanche, la date du 8 août a alors été évoquée, puis celle du 14, mais aucune confirmation n'est venue de la CENI. La Commission électorale est en fait aujourd'hui une institution soumises à de multiples pressions.
Tout d'abord, il lui faut à tout prix corriger les graves problèmes du premier tour, au risque d'être sinon accusée d'avoir faussé le scrutin et d'être responsable d'éventuels troubles post-électoraux. Ensuite, elle doit composer entre ceux qui veulent une élection au plus vite comme la présidente du Conseil national de transition et ceux qui militent pour une prolongation de la transition comme Jean-Marie Doré ou le secrétaire général de la présidence Tibou Camara. Une lutte d'influence dans laquelle le général Sékouba Konaté se garde bien d'intervenir.
Face à cette situation, sans pour autant craindre un scénario à l'ivoirienne, de nombreux observateurs commencent à se demander s'il ne faudra pas attendre le mois de septembre pour voir les Guinéens retourner aux urnes.
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