«Pour bâtir le Sénégal et en faire un Etat de droit, il a su transcender les contingences ethniques et religieuses de son époque et jeter les bases des institutions culturelles nationales à travers le mécénat dit d’Etat.Le Sénégal moderne et réputé pays démocratique doit beaucoup à Léopold Sédar Senghor sa stabilité politique. Dans son ouvrage «Liberté II », il soutenait que « la nation n’est pas un produit naturel comme la patrie. La Nation, au contraire, naît de l’acte délibéré d’une minorité. Elle est l’expression d’une volonté de puissance. Son moyen majeur, c’est l’appareil d’Etat ; c’est-à-dire que la Nation se fait religion. Comme toute religion à sa plus haute période de ferveur, elle est intolérante, inquisitoriale et iconoclaste».
Ainsi, il considérait l’Etat comme l’expression juridique de la Nation. Aussi, s’il n’a toléré aucune opposition durant les premières années de son magistère, c’est parce que son modèle politique, la social-démocratie était, à son avis, plus adaptée aux réalités africaines. Pour consolider l’Etat-Nation, Senghor a gouverné le Sénégal avec «une main de fer drapée dans un gant de velours».
Et le premier à en faire les frais fut le président du conseil, Mamadou Dia, pourtant son ami, grand théoricien de l’économie paysanne. En effet, suite à la crise politique de décembre 1962 marquée par un coup d’Etat avorté, le président Dia sera emprisonné pendant une dizaine d’années avant d’être libéré. Malgré cette fermeté pour maintenir l’autorité de l’Etat marquée par la prédominance de la social-démocratie et l’hégémonie du parti unique, il initiera une ouverture démocratique à partir de 1974 avec un multipartisme limité à quatre courants de pensée politique.
Sa stratégie a toujours été de récupérer ses opposants politiques et son parti unifié à partir de 1976 avec la création du Parti socialiste (Ps) qui a succédé à l’Union progressiste du Sénégal (Ups) ouvert à tous les ralliements et autres courants de pensée pour élargir les bases du Ps. Dans cette entreprise de débauchage et de transhumance de militants d’autres formations politiques, seul le Professeur et égyptologue à su résister en s’opposant à Senghor à travers le Rassemblement national démocratique (Rnd). Après 20 ans de présidence, Senghor qui a utilisé « un art politique consommé » pour se débarrasser de ses adversaires et libéralisé progressivement la vie politique sénégalaise, décida librement de quitter le pouvoir le 31 décembre 1980 pour se consacrer à sa passion de toujours, maintes fois réaffirmée, conformément à sa quête de l’absolu et de l’universel : la poésie.
Ps.
Ce fut ensuite le démarrage des prestations de la veillée avec la Chorale Saint-Joseph et Sainte-Thérése suivi de la Troupe de Aïda Mbaye, fille de Yandé Codou Sène, la cantatrice attitrée et adulée du président Senghor.
Les prestations de la Troupe de danse « Nguel » et de la Troupe Ngoyane de Khady Mboup ont clôturé la veillée. Aujourd’hui, il y aura recueillement et de prières au cimetière de Bel-Air suivi d’un dépôt d’une gerbe de fleurs sur la tombe du président Senghor. Après ce sera au tour des panélistes de réfléchir sur l’« actualité de la pensée de Senghor» ».
Extrait d’un texte de Mamadou Lamine DIEYE
Ainsi, il considérait l’Etat comme l’expression juridique de la Nation. Aussi, s’il n’a toléré aucune opposition durant les premières années de son magistère, c’est parce que son modèle politique, la social-démocratie était, à son avis, plus adaptée aux réalités africaines. Pour consolider l’Etat-Nation, Senghor a gouverné le Sénégal avec «une main de fer drapée dans un gant de velours».
Et le premier à en faire les frais fut le président du conseil, Mamadou Dia, pourtant son ami, grand théoricien de l’économie paysanne. En effet, suite à la crise politique de décembre 1962 marquée par un coup d’Etat avorté, le président Dia sera emprisonné pendant une dizaine d’années avant d’être libéré. Malgré cette fermeté pour maintenir l’autorité de l’Etat marquée par la prédominance de la social-démocratie et l’hégémonie du parti unique, il initiera une ouverture démocratique à partir de 1974 avec un multipartisme limité à quatre courants de pensée politique.
Sa stratégie a toujours été de récupérer ses opposants politiques et son parti unifié à partir de 1976 avec la création du Parti socialiste (Ps) qui a succédé à l’Union progressiste du Sénégal (Ups) ouvert à tous les ralliements et autres courants de pensée pour élargir les bases du Ps. Dans cette entreprise de débauchage et de transhumance de militants d’autres formations politiques, seul le Professeur et égyptologue à su résister en s’opposant à Senghor à travers le Rassemblement national démocratique (Rnd). Après 20 ans de présidence, Senghor qui a utilisé « un art politique consommé » pour se débarrasser de ses adversaires et libéralisé progressivement la vie politique sénégalaise, décida librement de quitter le pouvoir le 31 décembre 1980 pour se consacrer à sa passion de toujours, maintes fois réaffirmée, conformément à sa quête de l’absolu et de l’universel : la poésie.
Ps.
Ce fut ensuite le démarrage des prestations de la veillée avec la Chorale Saint-Joseph et Sainte-Thérése suivi de la Troupe de Aïda Mbaye, fille de Yandé Codou Sène, la cantatrice attitrée et adulée du président Senghor.
Les prestations de la Troupe de danse « Nguel » et de la Troupe Ngoyane de Khady Mboup ont clôturé la veillée. Aujourd’hui, il y aura recueillement et de prières au cimetière de Bel-Air suivi d’un dépôt d’une gerbe de fleurs sur la tombe du président Senghor. Après ce sera au tour des panélistes de réfléchir sur l’« actualité de la pensée de Senghor» ».
Extrait d’un texte de Mamadou Lamine DIEYE
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