La question qui fâche quand on parle d'opérations de maintien de la paix, c'est qui a payé quoi et quand ? D'abord parce qu'«entre les sommes annoncées et l'argent effectivement versé, il y a souvent de mauvaises surprises», explique un diplomate africain sans pour autant préciser les mauvais payeurs. Ensuite parce que tous ces décaissements prennent du temps.
En janvier dernier, lors de la conférence des donateurs d'Addis Abeba, l'Union européenne par exemple avait annoncé un don de 50 millions d'euros. Un accord a été signé avec la Cédéao le 9 avril. Sur les 50 millions, pour cause de passage de la Misma à la Minusma, c’est à dire sous l’égide de l’ONU le 1er juillet 2013, 28 millions seulement ont été versés à l'organisation ouest-africaine. Une partie devait servir aux paiements des troupes de la Misma et le reste à renforcer les capacités de la Cédéao en matière de maintien de la paix.
« La différence, c'est l'expérience »
L'ONU, dans le fond fiduciaire créé pour la Misma, a reçu à ce jour 41,5 millions de dollars sur les 44 promis. Cet argent a servi, selon les Nations unies, à apporter un soutien logistique, hors armements, à la mission ouest-africaine. En avril dernier, le Tchad et la Cédéao avaient signé un accord pour le remboursement des frais engagés par Ndjamena. Il a fallu établir des besoins réels et des listes nominatives de soldats, ce qui a pris du temps.
Après trois mois seulement d'existence de la Minusma, l'ONU a déjà payé les Etats contributeurs. Et pourquoi pas la Cédéao ? « La différence, c'est l'expérience », explique un spécialiste des opérations de maintien de la paix.
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