
L'omnibus bill pour la création d'emplois aspire à modifier nombre de régulations environnementales, sociales et financières différentes, dans les 905 pages que comporte cette nouvelle loi. Mais ses 185 articles visent un but unique : réduire les formalités administratives, les exigences du droit du travail ou les obligations environnementales qui pourraient effrayer des potentiels investisseurs étrangers.
L’idée est de rendre l’Indonésie attractive pour les capitaux du monde entier, et d’éviter par exemple que ces derniers lui préfèrent par exemple la Chine ou d’autres pays.
Mais derrière ce projet ambitieux et conforme à la politique très libérale du président indonésien Joko Widodo, beaucoup s’inquiètent d’un recul des droits de l’homme. Amnesty International parle ainsi de « loi catastrophique qui portera atteinte aux droits des travailleurs ». Les ONG environnementales s’inquiètent, elles, de la déforestation qui pourrait s’aggraver sous l’effet de cette loi.
Même certains investisseurs étrangers, ceux pour qui cette loi a pourtant été créée, ont exprimé une certaine appréhension : 35 groupes internationaux gérant quelques 4 100 milliards de dollars d'actifs ont ainsi écrit au gouvernement qu’ils étaient « préoccupés par ces modifications qui pourraient être préjudiciables du point de vue environnemental, social et de la gouvernance ».
Ce que la loi va changer
Le travailleur verra ses indemnités de licenciement et ses congés obligatoires diminuer. Les entreprises, elles, pourront augmenter le nombre d’heures supplémentaires autorisées, n’accorder qu’un seul jour de congé par semaine, employer des travailleurs contractuels ou à temps partiel en remplacement d’un employés à temps plein, et le salaire minimum par secteur n'existera plus.
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Concernant l’environnement, les entreprises ne seront obligées de présenter une étude d’impact environnemental que si leur projet est à « haut risque ». La clause stipulant qu'un tiers de la surface forestière doit être maintenue sur les îles n’existe plus.
Débordements de violence
Malgré l’interdiction de mise en temps de coronavirus, des manifestations ont eu lieu à Jakarta et dans d’autres villes du pays. Des débordements de violence ont été constatés avec des départs de feu et des jets de pierres du côté des manifestants, et le recours aux gaz lacrymogènes et 1 000 arrestations du côté des forces de l’ordre à Jakarta.
Cependant, cette colère sociale pourrait durer. Contacté par RFI, le dirigeant du Congrès des syndicats de travailleurs, qui fédère plus de deux millions d’Indonésiens, est déterminé. Si cette violence l’inquiète, il demeure résolu à ne pas abandonner son combat contre cette loi qui, rappelle-t-il, a été rédigée sans consultation des syndicats.
L’idée est de rendre l’Indonésie attractive pour les capitaux du monde entier, et d’éviter par exemple que ces derniers lui préfèrent par exemple la Chine ou d’autres pays.
Mais derrière ce projet ambitieux et conforme à la politique très libérale du président indonésien Joko Widodo, beaucoup s’inquiètent d’un recul des droits de l’homme. Amnesty International parle ainsi de « loi catastrophique qui portera atteinte aux droits des travailleurs ». Les ONG environnementales s’inquiètent, elles, de la déforestation qui pourrait s’aggraver sous l’effet de cette loi.
Même certains investisseurs étrangers, ceux pour qui cette loi a pourtant été créée, ont exprimé une certaine appréhension : 35 groupes internationaux gérant quelques 4 100 milliards de dollars d'actifs ont ainsi écrit au gouvernement qu’ils étaient « préoccupés par ces modifications qui pourraient être préjudiciables du point de vue environnemental, social et de la gouvernance ».
Ce que la loi va changer
Le travailleur verra ses indemnités de licenciement et ses congés obligatoires diminuer. Les entreprises, elles, pourront augmenter le nombre d’heures supplémentaires autorisées, n’accorder qu’un seul jour de congé par semaine, employer des travailleurs contractuels ou à temps partiel en remplacement d’un employés à temps plein, et le salaire minimum par secteur n'existera plus.
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Débordements de violence
Malgré l’interdiction de mise en temps de coronavirus, des manifestations ont eu lieu à Jakarta et dans d’autres villes du pays. Des débordements de violence ont été constatés avec des départs de feu et des jets de pierres du côté des manifestants, et le recours aux gaz lacrymogènes et 1 000 arrestations du côté des forces de l’ordre à Jakarta.
Cependant, cette colère sociale pourrait durer. Contacté par RFI, le dirigeant du Congrès des syndicats de travailleurs, qui fédère plus de deux millions d’Indonésiens, est déterminé. Si cette violence l’inquiète, il demeure résolu à ne pas abandonner son combat contre cette loi qui, rappelle-t-il, a été rédigée sans consultation des syndicats.
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