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Journées cinématographiques de Carthage 2017: Alice CHERKI sur les traces de Frantz FANON



Journées cinématographiques de Carthage 2017: Alice CHERKI sur les traces de Frantz FANON
Ce lundi, l’hôtel majestic de Tunis a abrité une conférence intitulée « Sur les traces de Frantz FANON ». C'est une carte blanche dédiée au concepteur et fondateur du courant de pensée-tiers mondiste. Une initiative des JCC et de TV5 Monde, animée par Alice CHERKI, française d’origine algérienne, biographe de Frantz FANON qui a vécu, dit-elle, à Tunis de 1957 à 1961 en tant que psychiatre. Il venait d’être expulsé d’Alger où il soutenait le Front de Libération National (FLN) qui luttait pour l’indépendance de l’Algérie.

A Alger, il avait mis sur pied comme l’a dit la conférencière, un centre neuro-psychiatrique avec un équipement haut de gamme que l’on ne trouvait pas à l’époque en Europe. Cela ne l’empêchait pas de se rendre régulièrement à la frontière pour soigner avec d’autres médecins les combattants blessés.

Pour  lui, dira Alice Cherki, l’indépendance de la Tunisie préfigurait celle de l’Algérie. Frantz Fanon avait fonde le journal intitule « La révolution algérienne », a expliqué la biographe qui a rappellé que le penseur martiniquais n’avait qu’un rêve, c’était l’union panafricaine et que la mort de Patrice LUMUMBA l’avait complètement bouleversé.  Elle n’a pas manque de révéler que Frantz FANON malgré son admiration sans faille vis-à-vis de l’ancien Premier ministre congolais, reconnaissait qu’il était limité politiquement, il n avait pas de formation politique de base solide.

Dans ses propos, elle dira que tous ses étudiants d’Afrique Noire qui venaient rencontrer Frantz Fanon à Tunis, étaient des combattants pour l’indépendance de leurs pays Essayiste le médecin politicien et révolutionnaire, a publié des ouvrages comme « Peau noire masque blanc...Les damnes de la terre et L’an 5 de la révolution algérienne ».

Ce retour vers la bibliographie de Fanon a permis à la conférencière de rappeler que des chapitres de ces ouvrages interpellaient les dirigeants africains à qui ils demandaient d’éviter la guerre entre ex-colonisés après celle menait contre le colonisateur. Ils demandaient également à ces derniers de ne pas faire connaitre aux partis une léthargie suite à des nominations à des postes administratifs.

Cette conférence a permis au public de voir un extrait du futur film du réalisateur Mehdi LALLAOUI qui va porter le même titre que le thème de la conférence.
 

Alioune Diop, Correspondance particulière (Carthage).

Lundi 6 Novembre 2017 - 20:32


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