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Juan Branco réapparaît après une période de silence et parle de la Notice Rouge envoyée par le procureur de Dakar à Interpol



Juan Branco réapparaît après une période de silence et parle de la Notice Rouge envoyée par le procureur de Dakar à Interpol
L’avocat français du principal opposant sénégalais, Ousmane Sonko est réapparu après quelques semaines sans poster de message sur ses Réseau sociaux. Entre temps, une plainte du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères auprès du procureur de la République, lui reprochant d’avoir mis en danger des fonctionnaires français au Sénégal et une requête de mandat d’arrêt international du procureur de Dakar sont passées par là.

Me Juan Branco, qui visiblement, est touché par ces dernières « contre-offensives franco-sénégalaises » est venu ce samedi à travers un texte publié sur Facebook et Twitter, qu’il n’est pas du tout ébranlé. Et qu’il résistera.


Car selon lui, c’est le Président français Emmanuel Macron qui tente depuis 2019 de l’arrêter. « Sous la dictée présumée de l'Elysée, une notice rouge a été demandée à INTERPOL par le parquet de Dakar pour me faire arrêter. Le motif  invoqué ? Avoir révélé l'existence de crimes contre l'humanité au Sénégal, entre les mois de mars 2021 et juin 2023, et la complicité du gouvernement français. Cette demande s'inscrit dans un cadre plus général. Chaque année, M. Macron se prête à une sinistre comédie, consistant à tenter de me faire arrêter. Cela a commencé en 2019, avec le signalement au Procureur de la République par Aurore Bergé d'un livre que j'avais publié, Crépuscule, qui décrivait les soubassements de son élection », a-t-il écrit.

Avant de poursuivre: « On aurait tort d'en rire, ou de penser qu'il s'agissait d'une pantalonnade sans objet.
Avec cet ouvrage, nous touchions au coeur noir d'un pouvoir avarié. Mme. Bergé m'a alors accusé d'avoir "armé les esprits", et de provocation à la commission de crimes et délits. Cela n'a rien donné.En 2020, 2021 et 2022, les procédures délictuelles et criminelles se sont cependant multipliées, toutes lourdement médiatisées. Les accusations les plus sordides et indécentes ont prospéré en un environnement politique et médiatique particulièrement agressif et asymétrique, dans le but d'atteindre à mon honneur et à ma dignité ». 

Les mesures de coercition, perquisitions, mise sous surveillance, garde à vue, mais également menaces et intimidations se sont accumulées. Cela n'a rien donné.

Juan Branco assure que son opiniâtreté a eu raison de cette « cabale » contre sa personne. « Mon travail de représentation, publication, révélations, auprès de tous ceux qui se battaient pour leur souveraineté, a continué. Nous avons remporté de flagrantes victoires, parfois jusqu'au coeur du pouvoir, du Conseil Constitutionnel aux tribunaux judiciaires où Emmanuel et Brigitte Macron traînaient des individus sans ressources que l'on représentait. Cela les a humiliés. Les accusations, une à une, se sont effondrées, laissant voir nu un roi qui s'agitait », se glorifié l’avocat de Ousmane Sonko.
 « La vérité brûle le pouvoir. Elle le force à reculer »
Revenant sur le mandat d’arrêt requis contre lui par le procureur Abdou Karim Diop, Me Branco fait la situation de son travail d’investigation et des résultats obtenus.
« Au Sénégal, depuis le mois de mars 2021, soixante personnes ont perdu la vie, et des milliers ont été blessées, arrêtées, torturées et persécutées, sous le regard bienveillant de l'Elysée, dans le cadre de crimes contre l'humanité mis en oeuvre par l'un de nos principaux alliés. J'en ai été saisi par des familles de victimes et le principal opposant du pays, Ousmane SONKO, arbitrairement arrêté. J'ai saisi à mon tour la Cour pénale internationale et le pôle de crimes contre l'humanité du TJ de Paris de plaintes pour les représenter », rapporte-t-il.

Il poursuit: « Ces procédures, fondée sur un long travail d'enquête et de récolte de preuves, ont forcé l'allié de l'Elysée, M. SALL, à renoncer à son pouvoir, que par les armes il espérait perpétuer. Cela me vaut aujourd'hui d'être accusé, par Dakar, de la commission de crimes et délits, et par le Quai d'Orsay, d'avoir révélé l'implication d'agents français dans les crimes mentionnés. La vérité brûle le pouvoir. Elle le force à reculer »

Avant de conclure en mettant en garde ses détracteurs: « Nous avons connu, avec Julian Assange, ce mouvement descendant, qui vise à isoler, fragiliser, enfin, dévaster, ceux qui ont le courage d'en faire usage, et de ne pas céder. Je m'y suis préparé, et l'accueille avec sérénité. Dans la dignité, et sans trembler »


Vendredi 21 Juillet 2023 - 19:00


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