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La Société de développement pour l’émergence du Sénégal promet de réhabiliter le port de Kaolack

​ La société de développement pour l’émergence du Sénégal a noué un partenariat avec des entreprises grecques pour construire la plateforme portuaire de kaolack (centre) et la livrer clé en main, a-t-on appris de sa directrice, la consultante internationale Dieynaba Diop.



La Société de développement pour l’émergence du Sénégal promet de réhabiliter le port de Kaolack
Le partenariat liant la SDES à ses partenaires grecs spécialisés dans l’activité portuaire va offrir à la société sénégalaise l’opportunité de réhabiliter le port de Kaolack, qu’elle compte livrer clé en main, a-t-elle indiqué dans un entretien avec l’APS. «Notre approche participative combinée à l’élan de la vision» du chef de l’Etat pour un Sénégal émergent, «se joint à l’élan du programme Fast-Track, accélérant la phase deux (2) du PSE», avec le soutien de partenaires «habitués aux grands projets publics de l’Etat grec et autres pour le développement du Sénégal», a déclaré la société de développement pour l’émergence du Sénégal.

Mme Diop, experte en gestion de projet, dit s’inscrire dans ce cadre du partenariat public et privé (PPP), pour «répondre aux offres techniques et financières, basées sur une parfaite identification des besoins en harmonie avec le dynamisme du plan Sénégal émergent (PSE)». Elle a indiqué avoir organisé, dans cette perspective, un atelier en mars 2019, en partenariat avec l’Agence nationale des affaires maritimes (ANAM) et avec la participation de techniciens du ministère de la Pêche et de l’Economie maritime et de la Chambre de commerce de Kaolack. Une rencontre qui a abouti à une proposition de projet de réhabilitation, clé en main, et d’équipement du port de Kaolack, une idée relancée par le président de la République lors de sa visite dans la capitale du Saloum en février 2019. «La réalisation du port de Kaolack, une vieille doléance des populations de Kaolack, sonnant comme un viatique, de par ses enjeux politico-économiques, peut redynamiser les activités fluviomaritimes, renforcer la coopération sous-régionale et désenclaver la zone sud au vu de la position centre et stratégique de Kaolack», soutient la directrice de la SDES.

L’experte en gestion de projet a justifié l’urgence de la mise œuvre d’un tel projet par «le risque énorme de pertes économiques’’, dans le cas où les camions maliens viendraient à orienter les activités de convoyage de marchandises «vers d’autres frontières». La SDES, «face au mouvement d’humeur» et à la «frustration» exprimée par les populations, «s’est penchée sur ce projet depuis plus d’un an», avec ses partenaires grecs et avec l’appui de l’ANAM, a indiqué Dieynaba Diop. La réalisation de la plateforme portuaire de Kaolack implique également la collaboration d’autres entreprises, a-t-elle dit, ajoutant qu’une étude a été menée et a permis de «clore le financement».

Kaolack, un point focal
La ville de Kaolack «est un point focal pour redynamiser les activités économiques de la sous-région, pour être un trait d’union pour l’ensemble des chargeurs, groupeurs et opérateurs maliens’’, a souligné Mme Diop. Kaolack participe aussi à fluidifier les transactions commerciales avec le Niger, notamment en ce qui concerne le sel et le bétail, sans compter que la capitale du Saloum représente «un hub polarisant la desserte de l’activité économique» de régions telles que Diourbel, Touba, Kaffrine et Thiès.

La ville de Kaolack représentant également un centre de production important de sel, son port «pourrait retrouver son lustre d’antan avec la création de nouvelles chaines de valeurs» liées à ce produit, en jouant notamment sur le prix ’’exorbitant’’ du transport, a-t-elle fait valoir. Dieynaba Diop a rappelé que le port de Kaolack «fut jadis cité comme l’un des trois premiers ports de l’AOF’’, l’Afrique occidentale française, mais malgré tout sa réhabilitation «ne peut entraver ni menacer les activités de développement» des autres ports de la zone, à savoir ceux Foundiougne ou Ndakhonga, at-elle affirmé. ’’Les colons avaient misé sur la position stratégique, le dynamisme des activités économiques et la particularité cartographique de Kaolack’’, toutes choses qui font que sa réhabilitation «est une priorité», surtout qu’elle «va engendrer 800 emplois directs et plus d’un millier d’emplois indirects», a relevé Mme Diop.

Selon la consultante internationale, le port de Kaolack va de surcroit «générer un chiffre d’affaires annuel de 26 milliards FCFA compte tenu des activités de transport (interurbain, camionneurs maliens), de pêche». «Le financement de cet important projet est déjà acquis et bouclé, il provient d’un fonds anglo-arabe à travers le consortium des sociétés grecques NIREAS et ARCHIMEDES, des sociétés bien cotées» qui ont «à leur actif des réalisations dans les grands projets» de l’Etat grec, a assuré Mme Diop.

APS

Mercredi 30 Septembre 2020 - 11:25


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