La journaliste Mame Diarra Diop présente son ouvrage sur l’émigration clandestine intitulé « Retour à Ceuta et Melilla »

Dans son nouvel ouvrage intitulé « Retour à Ceuta et Melilla », la journaliste Mame Diarra Diop, qui travaille actuellement à la mission de l’ONU au Mali au sein de la radio « Mikado FM », revient sur l’actualité de l’émigration clandestine à travers un roman qui raconte l’histoire de plusieurs personnages qui bravent la mer, le désert, au péril de leur vie, pour rejoindre les côtes européennes.

Comme le souligne d’emblée, son confrère, Ibrahima Lissa Faye dans sa présentation « le livre, vous plonge dans l’enclave espagnole de Ceuta et de Melilla. Nous avons vu à travers Djbril et les autres personnages que Mame Diarra a essayé de détailler et de nous faire savoir ces jeunes qui bravent la mer, le désert pour tenter l’Eldorado », a expliqué le directeur de publication de PressAfrik.

« Nous avons également vu dans le roman que c’est la journaliste qui a parlé. C’est un ton qui est digeste, c’est un style où parfois il y a le dialogue. C’est une prose où elle raconte l’histoire et c’est captivant parce que c’est à partir des mots et des expressions utilisées (…). Il y a le descriptif nécessaire où les personnages jouent un rôle extraordinaire », a-t-il laissé entendre.

Selon l’auteure, le roman renvoi à l’émigration clandestine où des jeunes africains tentent par tous les moyens de franchir la frontière entre le Maroc et les deux enclaves espagnoles au péril de leur vie.

« Ce livre Retour à Ceuta et Melilla est tiré de la réalité des migrants qui traversent le désert ou parfois tente de passer par la mer pour arriver en Europe et pour ça ils bravent beaucoup de dangers pour arriver jusqu’à Ceuta et Melilla, qui sont deux enclaves espagnoles au Maroc et c’est des lieux de transit pour les migrants. Ils bravent beaucoup de danger en escaladant les grilles au péril de leur vie », a expliqué la coordinatrice et productrice de radio.

 

D’ailleurs, Mame Diarra Diop s’est inspirée de sa qualité de journaliste pour s’identifier à Alain, qui est l’un des principaux personnages du livre.

« J’ai fait toute une recherche et j’ai imaginé quatre personnages. Le personnage principal, c’est Djibril, un jeune sénégalais qui décide de partir à l’aventure. Et celui dont on n’a pas beaucoup parlé, c’est Alain, qui est journaliste. On peut dire que je m’identifie à Alain qui est un peu moi dans le livre puisque c’est lui le fil conducteur comme un narrateur en fait et qui constitue le lien entre tous ces personnages. Donc on va les suivre du Sénégal à la Mauritanie, en Algérie, au Maroc. Ils arrivent devant ces grilles qu’est-ce qu’ils vont faire, est-ce qu’ils vont passer ou pas. Je laisse au lecteur le soin de le découvrir », a-t-elle fait savoir.

Ce livre, je l’ai écrit comme une enquête journalistique

L’auteure indique avoir utilisé l’enquête journalistique pour écrire son roman. « Ce livre, je l’ai écrit comme une enquête journalistique, je me suis beaucoup documenté, j’ai appelé les ONG, les organisations de défense des migrants comme l’OIM comme le croissant mauritanien, médecin sans frontières, des associations basées en Espagne qui travaillent sur l’accueil des migrants. J’ai interrogé aussi des gens dans les pays de départ parce que ce sont des pays de départ comme le Sénégal, le Mali, la Mauritanie où ils passent qui est un pays de transit. Ensuite, le Maroc et l’Algérie qui sont aussi des pays de transit », a expliqué la journaliste.
 

Pour sa part, Bassirou Coly, éditeur à L’Harmattan, se dit satisfait de la production de l’auteure. Selon lui, la qualité de l'ouvrage a permis à Mame Diarra Diop d'intégrer la collection la plus prestigieuse à L’Harmattan.

« Nous avons des raisons d’être satisfait de Mame Diarra. Elle n’a pas sorti son livre à L’Harmattan seulement, mais dans une des collections les plus prestigieuses de L’Harmattan "Ecrire l’Afrique". Et c’est une collection qui demande une double évaluation. Chaque fois qu’il y a de la qualité dans ce que vous écrivez, de l’histoire en tant que telle est intéressante et très bien écrite, l’art romanesque en tant que telle, ce sont ces critères qui font que nous décidons de sortir un livre hors collection où dans l’une de nos meilleures collections », a-t-il soutenu.