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La manif' de "Noo Lank" violemment réprimée, plus de 20 arrestations, les journalistes matés sur ordre d'un commandant

La police nationale réprime violemment la mobilisation contre la hausse du prix de l'électricité et pour la libération des "otages", Guy Marius Sagna, Dr Babacar Diop et Cie. Au moment où ces lignes sont écrites, plus d'une vingtaine de personnes, membres du collectif "Noo Lank" et simples citoyens prenant part à la marche ont été arrêtés et conduits à la Police centrale. Quant aux professionnels de médias, ils sont brutalisés, malmenés dans l'exercice de leur fonction.



Les Forces de l’ordre ont appliqué avec un surplus de zèle, le mot d'ordre du préfet de Dakar Alioune Badara Samb, qui a brandi un arrêté pour interdire la manifestation des forces politiques, démocratiques et citoyennes regroupés au tour du Collectif dénommé "Noo Lank".  En effet, plus d'une vingtaine de manifestants a été arrêtée, avant même le démarrage de la marche, prévue à 15 heures. Les contestataires n'ont pas pu accéder à la Place de l'indépendance. Ils ont été traqués dans les coins et recoins du Centre-ville de la capitale sénégalaise.  A 15 heures, toutes les routes qui mènent à la Place de l'Indépendance étaient bloquées. Certains membres du collectif qui ont décidé de défier les forces de l'ordre ont été dispersés par des tirs de grenades lacrymogènes.

La presse brutalisée, et le commandant de la police du Plateau donne l'ordre de mâter les journalistes
 

Les professionnels du l'information n'ont pas été épargnés ce vendredi lors de la manifestation très mouvementée de Noo Lank. Coupable seulement de vouloir rapporter les faits à l'opinion, les journalistes ont été confrontés à la violence des limiers. Ces derniers ont cassés des caméras, démolis des appareils photos et tabassés des confrères de Dakaractu, de 7tv pour ne citer que ceux-là. Sans compter les échanges verbaux houleux qui s'en sont suivis. D'ailleurs, au moment où cette dernière scène se déroule, la police a lancé une grenade lacrymogène qui a touché le journaliste  Abdou Leye de la Dtv. Ce dernier qui s'offusquait de la brutalité des forces de l'ordre  a  récolté une arrestation.
A défaut de trouver des manifestants, les policiers s'abattent sur les journalistes. Ces derniers qui ne veulent pas se laisser pas faire, ont pris d'assaut la police centrale pour réclamer la libération immédiate et sans condition de leur confrère.

Le sous préfet de Dakar Djiby Diallo  sur les lieux pour faire le constat
Arrivé à 16 h30 sur les lieux, le sous préfet de Dakar a fait le tour du rond-point Sandaga avant de s'entretenir avec le commandant de la police de Plateau pour faire le point. Impossible de savoir ce qui s'est dit entre les deux hommes. L'homme fait ses déplacements, s'approche de ses collègues et échanges des coups de fil.

Fana Cissé

Vendredi 20 Décembre 2019 - 17:32


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