Dans cette affaire, il y a 14 accusés dont deux absents : Blaise Compaoré, l'ancien président burkinabè et ami de Thomas Sankara, et Hyacinthe Kafando, son chef particulier de la sécurité. Blaise Compaoré est soupçonné d’avoir commandité l’assassinat et Hyacinthe Kafando de l'avoir exécuté. Trente-quatre ans après les faits, l’ouverture de ce procès est historique. Reporté dès la première journée, il reprend ce lundi.
Durant cette seconde journée, les parties doivent faire part de leurs exceptions. Il s'agit là, surtout pour la défense, d'exposer d'éventuels vices de forme qui pourraient provoquer un renvoi, ou bien l'annulation de tout ou partie de la procédure. C'est une méthode dilatoire tout à fait classique, et le dossier de l'instruction étant épais de plus de 20 000 pages, l'évocation de toutes les exceptions pourrait prendre plusieurs jours.
Confiance et déceptions chez les parties civiles
« Nous sommes confiants, nous sommes prêts depuis longtemps et l'instruction est bien ficelée », rassure toutefois Ambroise Farama, avocat de la famille Sankara. « Le forum sur la réconciliation nationale est prévu pour janvier, personne n'a envie de faire traîner les choses », ajoute une source proche du dossier.
Même détermination chez Smockey, porte-parole du Balai citoyen.
"On sait que les avocats de ces gens-là vont tout faire pour retarder le plus possible le procès [...] Ceci dit, si l'on a pu attendre 34 ans, l'essentiel c'est que le droit soit dit et que la décision juste soit prise. C'est un dossier emblématique, historique, extrêmement important pas seulement pour le Burkina mais pour le continent africain [...] Cela permettrait de rouvrir d'autres dossiers encore dans les tiroirs, pas seulement de la période dite révolutionnaire, je parle de tous les crimes économiques et de sang qui ont été commis de 1960 à nos jours. Si l'on veut que les Burkinabè ait un tant soit peu confiance en leur justice de donner l'exemple et [...] même si ça fait mal de sanctionner tous les coupables."
Durant cette seconde journée, les parties doivent faire part de leurs exceptions. Il s'agit là, surtout pour la défense, d'exposer d'éventuels vices de forme qui pourraient provoquer un renvoi, ou bien l'annulation de tout ou partie de la procédure. C'est une méthode dilatoire tout à fait classique, et le dossier de l'instruction étant épais de plus de 20 000 pages, l'évocation de toutes les exceptions pourrait prendre plusieurs jours.
Confiance et déceptions chez les parties civiles
« Nous sommes confiants, nous sommes prêts depuis longtemps et l'instruction est bien ficelée », rassure toutefois Ambroise Farama, avocat de la famille Sankara. « Le forum sur la réconciliation nationale est prévu pour janvier, personne n'a envie de faire traîner les choses », ajoute une source proche du dossier.
Même détermination chez Smockey, porte-parole du Balai citoyen.
"On sait que les avocats de ces gens-là vont tout faire pour retarder le plus possible le procès [...] Ceci dit, si l'on a pu attendre 34 ans, l'essentiel c'est que le droit soit dit et que la décision juste soit prise. C'est un dossier emblématique, historique, extrêmement important pas seulement pour le Burkina mais pour le continent africain [...] Cela permettrait de rouvrir d'autres dossiers encore dans les tiroirs, pas seulement de la période dite révolutionnaire, je parle de tous les crimes économiques et de sang qui ont été commis de 1960 à nos jours. Si l'on veut que les Burkinabè ait un tant soit peu confiance en leur justice de donner l'exemple et [...] même si ça fait mal de sanctionner tous les coupables."
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