Une foire d'empoigne. Le président républicain Donald Trump et son rival démocrate Joe Biden ont croisé le fer mardi soir à Cleveland, dans l'Ohio, pour le premier des trois débats télévisés programmés avant l'élection présidentielle américaine du 3 novembre. Voici, thème par thème, les déclarations chocs des deux candidats à la Maison blanche.
NOMINATION À LA COUR SUPRÊME
Interrogé par le modérateur - Chris Wallace, journaliste de Fox News - sur la cohérence à nommer à la Cour suprême la juge Amy Coney Barrett avant le scrutin, Donald Trump a répondu : « Nous avons gagné l'élection (de 2016). Les élections ont des conséquences ».
« Nous avons le Sénat et nous avons la Maison blanche, et nous avons une candidate phénoménale respectée par tous », a poursuivi le président sortant. « Nous avons remporté l'élection donc nous avons le droit de la choisir ».
Joe Biden a estimé qu'il valait mieux patienter. « Nous devrions attendre de voir l'issue de cette élection », a dit le candidat démocrate. « Le peuple américain a déjà eu son mot à dire […] Je ne suis pas élu pour (seulement) trois ans et demi », a réagi Trump, faisant dire à Biden que « l'élection avait déjà commencé ».
ASSURANCE-SANTE
Après que Donald Trump a déclaré que Joe Biden avait adopté les propositions en matière de santé « socialistes » de son ex-rival à l'investiture démocrate Bernie Sanders, Biden a dit que « tout le monde sait que (Trump) est un menteur ». « Vous avez choisi la mauvaise personne, le mauvais soir, au mauvais moment », a ajouté l'ancien vice-président de Barack Obama en réaction aux attaques du président sortant. Biden a ensuite reproché à Trump de n'avoir « aucun projet » pour l'assurance-maladie. « Cet homme n'a aucune idée de ce dont il parle », a-t-il ajouté.
IMPÔTS
Après la parution d'une enquête explosive du « New York Times », selon laquelle Donald Trump n'a payé que 750 dollars d'impôts à l'Etat fédéral en 2016 et en 2017, le sujet a évidemment été abordé. Quand le modérateur a demandé au président de dire s'il avait payé davantage que cette somme en impôt sur le revenu à cette période, il a au début dit qu'il avait payé « des millions de dollars ».
« Montrez-nous vos feuilles d'impôts », a dit Joe Biden, qui a publié ses propres feuilles d'impôts pour 2019 avant le débat de Cleveland, montrant qu'avec sa femme il avait payé 299.346 dollars d'impôts fédéraux l'année dernière. « Vous les verrez », a rétorqué Donald Trump, sans dire quand.
EPIDEMIE DE CORONAVIRUS
Au moment d'évoquer la crise sanitaire, qui a causé plus de 200.000 décès aux Etats-Unis , Joe Biden s'est adressé à Donald Trump pour lui conseiller de quitter les terrains de golf et « de se rendre dans le Bureau ovale » pour oeuvrer avec les élus démocrates et républicains à un ensemble budgétaire permettant d'avoir suffisamment de fonds pour sauver des vies. « Nous avons fait un travail génial », s'est défendu l'actuel locataire de la Maison blanche. « Mais je vous le dis, Joe, vous n'auriez pas pu effectuer le travail que nous avons effectué. Vous n'avez pas cela dans le sang ».
Le candidat démocrate a alors reproché au président républicain d'avoir « paniqué », lui demandant de se montrer rapidement « plus intelligent » pour éviter qu'un grand nombre de personnes supplémentaires meurent du COVID-19.
QUESTIONS RACIALES
Joe Biden a déclaré que Donald Trump était un président qui utilisait tout ce qu'il avait à disposition pour « tenter de susciter la haine raciale, les divisions racistes », alors que l'Amérique a été marquée par de vives tensions après la mort de l'Afroaméricain George Floyd en mai 2020. Il a ajouté qu'il y avait dans le pays une « injustice systématique » en matière d'éducation, d'emploi et de maintien de l'ordre.
TROUBLES URBAINS
« La population de ce pays veut et demande le maintien de l'ordre, et vous êtes effrayé simplement à l'idée de le dire », a déclaré Donald Trump en s'adressent à Joe Biden, lui reprochant de s'effacer face à la « gauche radicale » à l'origine selon lui de troubles dans plusieurs villes du pays.
Le candidat démocrate a accusé le président républicain de n'avoir rien fait pour apaiser les manifestations. « Il verse simplement de l'huile sur le feu », a estimé Joe Biden.
SUPREMACISTES BLANCS
Quand Chris Wallace lui a demandé s'il était prêt à condamner en direct les agissements de groupes suprémacistes blancs et leur demander de ne pas alimenter les troubles dans certaines villes américaines, comme Portland (Oregon) et Kenosha (Wisconsin), Donald Trump a répondu : « Presque tout ce que je vois vient de l'aile gauche, pas de la droite […] Je suis disposé à tout faire. Je veux voir la paix ». « Alors faites-le », a repris Wallace. « Faites-le. Dites-le », a surenchéri Joe Biden, évoquant ensuite le groupe d'extrême droite Proud Boys. « Proud Boys, restez en retrait », a alors dit Trump.
INTEGRITE DU SCRUTIN
Joe Biden a appelé les électeurs à voter par courrier, soulignant que Donald Trump y avait recours lui aussi en envoyant son bulletin en Floride tout en restant assis derrière son bureau à la Maison Blanche. S'adressant directement aux téléspectateurs, le candidat démocrate a déclaré que son rival « ne peut pas vous empêcher d'être capables de déterminer l'issue de cette élection […] Si je gagne, cela sera accepté. Si je perds, cela sera accepté. » « Si nous obtenons les voix, il s'en ira. Il ne pourra pas rester au pouvoir », a ajouté Joe Biden en référence à Trump.
« Ne me parlez pas de transition libre », a réagi le président sortant. « Il va y avoir une fraude comme on n'en a jamais vu. Cela ne va pas bien finir ». A la question de savoir s'il allait appeler ses partisans à rester calmes et s'il promettait de ne pas proclamer victoire avant que les résultats ne soient certifiés, Donald Trump a déclaré : « Je vais inciter mes partisans à se rendre dans les bureaux de vote et à être très attentifs ». « Si je vois des dizaines de milliers de bulletins être manipulés, je ne peux pas accepter cela », a-t-il poursuivi.
ATTAQUES PERSONNELLES
Le débat entre Donald Trump et Joe Biden a aussi été émaillé de noms d'oiseaux. « Le pire président que l'Amérique ait jamais eu », « un clown », « le caniche de Poutine » : Joe Biden a à plusieurs reprises décoché des flèches en direction de son rival. « Tout le monde sait que c'est un menteur », a aussi lancé l'ancien vice-président au sujet du président républicain, avant de lui demander de « la fermer ». « Il n'y a rien d'intelligent en vous », a rétorqué le président sortant, en accusant son rival d'être une marionnette de la « gauche radicale ».
NOMINATION À LA COUR SUPRÊME
Interrogé par le modérateur - Chris Wallace, journaliste de Fox News - sur la cohérence à nommer à la Cour suprême la juge Amy Coney Barrett avant le scrutin, Donald Trump a répondu : « Nous avons gagné l'élection (de 2016). Les élections ont des conséquences ».
« Nous avons le Sénat et nous avons la Maison blanche, et nous avons une candidate phénoménale respectée par tous », a poursuivi le président sortant. « Nous avons remporté l'élection donc nous avons le droit de la choisir ».
Joe Biden a estimé qu'il valait mieux patienter. « Nous devrions attendre de voir l'issue de cette élection », a dit le candidat démocrate. « Le peuple américain a déjà eu son mot à dire […] Je ne suis pas élu pour (seulement) trois ans et demi », a réagi Trump, faisant dire à Biden que « l'élection avait déjà commencé ».
ASSURANCE-SANTE
Après que Donald Trump a déclaré que Joe Biden avait adopté les propositions en matière de santé « socialistes » de son ex-rival à l'investiture démocrate Bernie Sanders, Biden a dit que « tout le monde sait que (Trump) est un menteur ». « Vous avez choisi la mauvaise personne, le mauvais soir, au mauvais moment », a ajouté l'ancien vice-président de Barack Obama en réaction aux attaques du président sortant. Biden a ensuite reproché à Trump de n'avoir « aucun projet » pour l'assurance-maladie. « Cet homme n'a aucune idée de ce dont il parle », a-t-il ajouté.
IMPÔTS
Après la parution d'une enquête explosive du « New York Times », selon laquelle Donald Trump n'a payé que 750 dollars d'impôts à l'Etat fédéral en 2016 et en 2017, le sujet a évidemment été abordé. Quand le modérateur a demandé au président de dire s'il avait payé davantage que cette somme en impôt sur le revenu à cette période, il a au début dit qu'il avait payé « des millions de dollars ».
« Montrez-nous vos feuilles d'impôts », a dit Joe Biden, qui a publié ses propres feuilles d'impôts pour 2019 avant le débat de Cleveland, montrant qu'avec sa femme il avait payé 299.346 dollars d'impôts fédéraux l'année dernière. « Vous les verrez », a rétorqué Donald Trump, sans dire quand.
EPIDEMIE DE CORONAVIRUS
Au moment d'évoquer la crise sanitaire, qui a causé plus de 200.000 décès aux Etats-Unis , Joe Biden s'est adressé à Donald Trump pour lui conseiller de quitter les terrains de golf et « de se rendre dans le Bureau ovale » pour oeuvrer avec les élus démocrates et républicains à un ensemble budgétaire permettant d'avoir suffisamment de fonds pour sauver des vies. « Nous avons fait un travail génial », s'est défendu l'actuel locataire de la Maison blanche. « Mais je vous le dis, Joe, vous n'auriez pas pu effectuer le travail que nous avons effectué. Vous n'avez pas cela dans le sang ».
Le candidat démocrate a alors reproché au président républicain d'avoir « paniqué », lui demandant de se montrer rapidement « plus intelligent » pour éviter qu'un grand nombre de personnes supplémentaires meurent du COVID-19.
QUESTIONS RACIALES
Joe Biden a déclaré que Donald Trump était un président qui utilisait tout ce qu'il avait à disposition pour « tenter de susciter la haine raciale, les divisions racistes », alors que l'Amérique a été marquée par de vives tensions après la mort de l'Afroaméricain George Floyd en mai 2020. Il a ajouté qu'il y avait dans le pays une « injustice systématique » en matière d'éducation, d'emploi et de maintien de l'ordre.
TROUBLES URBAINS
« La population de ce pays veut et demande le maintien de l'ordre, et vous êtes effrayé simplement à l'idée de le dire », a déclaré Donald Trump en s'adressent à Joe Biden, lui reprochant de s'effacer face à la « gauche radicale » à l'origine selon lui de troubles dans plusieurs villes du pays.
Le candidat démocrate a accusé le président républicain de n'avoir rien fait pour apaiser les manifestations. « Il verse simplement de l'huile sur le feu », a estimé Joe Biden.
SUPREMACISTES BLANCS
Quand Chris Wallace lui a demandé s'il était prêt à condamner en direct les agissements de groupes suprémacistes blancs et leur demander de ne pas alimenter les troubles dans certaines villes américaines, comme Portland (Oregon) et Kenosha (Wisconsin), Donald Trump a répondu : « Presque tout ce que je vois vient de l'aile gauche, pas de la droite […] Je suis disposé à tout faire. Je veux voir la paix ». « Alors faites-le », a repris Wallace. « Faites-le. Dites-le », a surenchéri Joe Biden, évoquant ensuite le groupe d'extrême droite Proud Boys. « Proud Boys, restez en retrait », a alors dit Trump.
INTEGRITE DU SCRUTIN
Joe Biden a appelé les électeurs à voter par courrier, soulignant que Donald Trump y avait recours lui aussi en envoyant son bulletin en Floride tout en restant assis derrière son bureau à la Maison Blanche. S'adressant directement aux téléspectateurs, le candidat démocrate a déclaré que son rival « ne peut pas vous empêcher d'être capables de déterminer l'issue de cette élection […] Si je gagne, cela sera accepté. Si je perds, cela sera accepté. » « Si nous obtenons les voix, il s'en ira. Il ne pourra pas rester au pouvoir », a ajouté Joe Biden en référence à Trump.
« Ne me parlez pas de transition libre », a réagi le président sortant. « Il va y avoir une fraude comme on n'en a jamais vu. Cela ne va pas bien finir ». A la question de savoir s'il allait appeler ses partisans à rester calmes et s'il promettait de ne pas proclamer victoire avant que les résultats ne soient certifiés, Donald Trump a déclaré : « Je vais inciter mes partisans à se rendre dans les bureaux de vote et à être très attentifs ». « Si je vois des dizaines de milliers de bulletins être manipulés, je ne peux pas accepter cela », a-t-il poursuivi.
ATTAQUES PERSONNELLES
Le débat entre Donald Trump et Joe Biden a aussi été émaillé de noms d'oiseaux. « Le pire président que l'Amérique ait jamais eu », « un clown », « le caniche de Poutine » : Joe Biden a à plusieurs reprises décoché des flèches en direction de son rival. « Tout le monde sait que c'est un menteur », a aussi lancé l'ancien vice-président au sujet du président républicain, avant de lui demander de « la fermer ». « Il n'y a rien d'intelligent en vous », a rétorqué le président sortant, en accusant son rival d'être une marionnette de la « gauche radicale ».
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