Il accuse les miliciens et les mercenaires libériens d'avoir tué des civils les 5 et 6 mai dans les villes côtières d'Irobo, Grand Lahou, Gonfroto et Niegreboué. Il dresse une liste de 120 personnes tuées, toutes civils à l'exception de deux militaires. Le communiqué ajoute que les forces ivoiriennes ont tué 30 miliciens. "Nous menons notre propre enquête", a déclaré à Reuters Guillaume Ngefa, directeur adjoint de la division des droits de l'homme de l'Onu en Côte d'Ivoire. "Nous envoyons une équipe dans ces zones. A ce stade de l'enquête, nous ne pouvons confirmer les allégations".
Le président Ouattara souhaite que Laurent Gbagbo soit jugé pour crimes de guerre, mais il a aussi promis une commission vérité et réconciliation, inspirée de l'Afrique du Sud dans la période post-apartheid. Une enquête de l'Onu a confirmé cette semaine la mort de 68 Ivoiriens tués par des forces pro-Gbagbo dans le quartier de Yopougon, à Abidjan, au lendemain de la capture de Gbagbo. Ils ont été enterrés dans un terrain de football par des proches. Guillaume Ngefa a dit que quatre équipes de l'Onu enquêtaient sur des exactions imputées à la fois aux forces de Ouattara et de Gbagbo. Les résultats seront publiés dans les prochains jours ou semaines. "Beaucoup de choses ne sont pas claires. Il y a des rumeurs et beaucoup de manipulations, de sorte qu'il faut être prudent", a-t-il prévenu.