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Liban: le prix du carburant flambe et attise la colère populaire

Le Liban continue de s’enfoncer dans la crise politique et économique. La monnaie nationale a franchi la barre symbolique des 10 000 livres pour 1 dollar. Un record. Un dollar s’échangeait encore contre 1500 livres libanaises il y a un an et demi, avant le début de la crise. Mercredi, c’est le prix de l'essence qui a flambé, entraînant une hausse de 30% du prix des transports publics. De quoi renforcer la colère déjà très vive des Libanais, qui sont à nouveau descendus dans la rue un peu partout dans le pays.



Sur la place des Martyrs à Beyrouth, une centaine de personnes enflamment des pneus et bloquent la circulation. Fadi, la trentaine, proteste contre l’augmentation du prix de l’essence, décidée par le gouvernement. « C’est vraiment la galère totale, témoigne-t-il. Ça va toucher tout le monde au niveau du transport personnel, commun. Ça va toucher même le prix des biens comme les légumes parce qu'on a besoin de transports pour transporter ces biens. »
 
Une aggravation de l’inflation qui a au moins le mérite, selon le jeune homme, de faire descendre tous les Libanais dans la rue, quelle que soit leur religion ou leur couleur politique. « Il y a des militants de différents partis qui sont avec nous en route parce que la crise économique les touche aussi et ils font partie du peuple libanais, se félicite-t-il. Bienvenue à tout le monde, cette révolution n’est pas faite pour un parti politique, c’est la révolution de tout le peuple libanais. »
 
Des militants du Hezbollah dans les rues
Même des militants du parti chiite Hezbollah, d’habitude hostile au mouvement de contestation contre les élites né il y a un an et demi se joignent au mouvement. C’est le cas d’Haydar, 17 ans. « Je veux pouvoir manger, boire et vivre. Ce pantalon, ces claquettes, ce tee-shirt, c’est tout ce que j’ai, décrit-il. Si ma mère savait que j’étais ici, elle me taperait et me jetterait dehors. Le parti ne veut pas qu’on soit là. Mais moi, même si j’aime notre chef Nasrallah, je veux continuer de venir ici, réclamer mes droits, soutenir ceux qui n’ont plus rien et aider toute la population. »
 
Le militant espère que son parti finira par soutenir les blocages. Depuis le début du mouvement, il y a trois jours, la plupart des responsables politiques au pouvoir sont restés silencieux.

RFI

Jeudi 4 Mars 2021 - 11:30


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