Tripoli, depuis plusieurs jours, est quadrillée par un dispositif de sécurité renforcé. La route côtière qui mène à l’hôtel de luxe Corinthia, où se tient la conférence jeudi 21 octobre, a été fermée à la circulation. Une trentaine de délégations ministérielles sont attendues : le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, en sera, comme le n°2 de la diplomatie turque, ainsi que les pays voisins – Égypte, Tunisie, Algérie, Tchad et Soudan – sans oublier l’ONU et des représentants de l'Union européenne, de l'Union africaine et de la Ligue Arabe.
« Les Libyens ont montré qu’ils étaient pour la réconciliation nationale et pour avancer dans le processus démocratique à travers les élections prévues le 24 décembre. L’enjeu de cette conférence, c’est de montrer que l’initiative est libyenne. »
Tous sont invités par Tripoli pour soutenir le volet sécuritaire de la transition, le maintien du cessez-le-feu en vigueur depuis l’automne 2020 et le retrait des combattants étrangers. Le volet sécuritaire n'est qu'un des trois abordés cette année à Genève. Il sera aussi question du volet militaire et du volet économique. À propos de ce dernier, la conférence doit appuyer le dégel des avoirs libyens à l'étranger et l'ouverture aux investissements.
Selon les termes du communiqué du ministère des Affaires étrangères, la Libye entend coordonner l'aide apportée par la communauté internationale pour répondre aux besoins urgents du pays. À plus long terme, il s'agit de débloquer les quelque 170 milliards d'avoirs libyens gelés depuis 2011 par l'ONU et l'Union européenne, qui ne souhaitent débloquer ces sommes qu'après l'installation d'un gouvernement élu.
Une des priorités de la communauté internationale est la tenue du scrutin présidentiel, censé se dérouler en décembre. Elle bute sur les dissensions qui persistent entre les clans rivaux de l’Est et l’Ouest libyen. Au point qu’une question se pose : l’actuel Premier ministre par intérim, Abdel Hamid Dbeibah, va-t-il se saisir de la conférence pour annoncer un éventuel report des élections et se maintenir encore un peu au pouvoir ? C’est la crainte, à deux mois de l’échéance initiale pour ce scrutin. Plusieurs personnalités politiques du camp de l'est libyen émettent d'ailleurs des doutes quant au but réel de cette conférence, qu'ils considèrent surtout « un plan gouvernemental pour contourner les élections ».
Au sein de la classe politique et parmi les militants de la société civile, le scepticisme est palpable. Pour plusieurs d'entre eux, c'est une conférence de plus qui ne devrait pas déboucher sur des décisions concrètes autre qu'un énième appel au départ des mercenaires étrangers.
« Les Libyens ont montré qu’ils étaient pour la réconciliation nationale et pour avancer dans le processus démocratique à travers les élections prévues le 24 décembre. L’enjeu de cette conférence, c’est de montrer que l’initiative est libyenne. »
Tous sont invités par Tripoli pour soutenir le volet sécuritaire de la transition, le maintien du cessez-le-feu en vigueur depuis l’automne 2020 et le retrait des combattants étrangers. Le volet sécuritaire n'est qu'un des trois abordés cette année à Genève. Il sera aussi question du volet militaire et du volet économique. À propos de ce dernier, la conférence doit appuyer le dégel des avoirs libyens à l'étranger et l'ouverture aux investissements.
Selon les termes du communiqué du ministère des Affaires étrangères, la Libye entend coordonner l'aide apportée par la communauté internationale pour répondre aux besoins urgents du pays. À plus long terme, il s'agit de débloquer les quelque 170 milliards d'avoirs libyens gelés depuis 2011 par l'ONU et l'Union européenne, qui ne souhaitent débloquer ces sommes qu'après l'installation d'un gouvernement élu.
Une des priorités de la communauté internationale est la tenue du scrutin présidentiel, censé se dérouler en décembre. Elle bute sur les dissensions qui persistent entre les clans rivaux de l’Est et l’Ouest libyen. Au point qu’une question se pose : l’actuel Premier ministre par intérim, Abdel Hamid Dbeibah, va-t-il se saisir de la conférence pour annoncer un éventuel report des élections et se maintenir encore un peu au pouvoir ? C’est la crainte, à deux mois de l’échéance initiale pour ce scrutin. Plusieurs personnalités politiques du camp de l'est libyen émettent d'ailleurs des doutes quant au but réel de cette conférence, qu'ils considèrent surtout « un plan gouvernemental pour contourner les élections ».
Au sein de la classe politique et parmi les militants de la société civile, le scepticisme est palpable. Pour plusieurs d'entre eux, c'est une conférence de plus qui ne devrait pas déboucher sur des décisions concrètes autre qu'un énième appel au départ des mercenaires étrangers.
Autres articles
-
Mali: les partis politiques, de tous bords, demandent un nouveau processus court de transition
-
RDC: nouveaux combats entre les milices progouvernementales et le M23 dans la zone de Goma
-
Devant le Conseil de sécurité, la cheffe de la Monusco tire la sonnette d'alarme sur la situation dans l'est de la RDC
-
Est de la RDC: après l'attaque contre Béni, la négligence des services de sécurité pointée du doigt
-
Selon les résultats du sondage «Mali-Mètre», les Maliens soutiennent la décision de reporter les élections présidentielles