Dans des requêtes déposées lundi 7 septembre devant la cour d’appel de Paris et dont l’AFP a eu connaissance, Catherine Graciet (41 ans) et Éric Laurent (68 ans) soupçonnés d’avoir voulu extorquer de l’argent au Maroc en échange de l’abandon d’un livre sur le royaume, censé contenir des révélations gênantes, demandent l’annulation des enregistrements des rencontres des 21 et 27 août, et de leurs mises en examen.
Selon eux, ces écoutes participent d’une « administration déloyale de la preuve », car elles ont été réalisées par Hicham Naciri, avec l’aval du parquet de Paris pour la première, de la juge d’instruction pour la seconde, alors même que la justice n’était pas en mesure de les ordonner pour des raisons de droit.
« Contournement illégal »
« Ce stratagème (…) a permis » aux enquêteurs « de contourner et d’éluder les dispositions pourtant très strictes du code de procédure pénale en matière de sonorisations » et « ne constitue rien d’autre qu’un contournement illégal » de la loi, selon la requête d’Éric Laurent, déposée par son avocat Me William Bourdon.
« L’avocat Naciri, qui a déjà enregistré (un) premier entretien, prévient les magistrats et policiers du second puis du troisième rendez-vous », relève de son coté Catherine Graciet, représentée par Me Éric Moutet. La journaliste note dans sa demande que l’ultime rencontre, la seule à laquelle elle participe, se déroule « sous le contrôle permanent des policiers ».
Qui a proposé la transaction financière ?
Éric Laurent accuse la justice d’être « un chef d’orchestre ». Elle « est intervenue directement dans la confection de la preuve apportée par Me Naciri. » Dans sa demande, le journaliste affirme que c’est l’émissaire marocain qui, « le premier, évoque la possibilité d’une négociation financière ».
Dans la requête de Catherine Graciet, il est relevé que Me Naciri a concédé que ce premier enregistrement avait « été ‘travaillé’ afin d’en améliorer la qualité ». Et l’expert sollicité a indiqué que « sous réserve d’examens techniques plus approfondis », le fichier avait « pu avoir été modifié avec des moyens techniques élaborés ».
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