Washington est ravi des premiers pas de Muhammadu Buhari. Le président nigérian sitôt élu a hissé la lutte contre Boko haram au rang de ses priorités, il s’est empressé de rencontrer les familles des kidnappés de Chibok, il s’est surtout engagé à poursuivre en justice les soldats coupables de violations des droits de l’homme. C’est un sujet crucial qui détermine le niveau de coopération militaire des Etats-Unis, insiste Linda Thomas Greenfield, vice-secrétaire d’Etat chargée de l’Afrique.
« Les Etats-Unis, explique-t-elle, tiennent beaucoup au respect des droits de l’homme, et à chaque fois que nous fournissons à un pays des armes létales, nous voulons nous assurer que les militaires à qui nous fournirons ces armes en feront bon usage. Nous espérons aussi évoquer les façons de sensibiliser les militaires aux besoins de communautés dans la zone d’intervention, de faire en sorte que les civils locaux sortent renforcés et confiants suite à leurs interventions et éviter que les civils ne soient victimes des interventions de l’armée contre Boko Haram. »
Le général américain David Rodriguez, commandant de l’USA Afri command, basé à Stuttgart, a fait part de la disponibilité de l’armée américaine pour accroitre sa collaboration. Elle se limite, rappelle le général, au partage d’une certaine catégorie de renseignements et à la livraison de matériel non létal. Washington soutient également financièrement la future force conjointe multinationale et met à disposition des agents de liaison militaire dans les bases des pays voisins du Nigeria engagés dans la lutte contre Boko Haram.
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