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Qui sont ces hommes armés, en uniforme burundais, dans l'est du Congo?

La présence d'une centaine d'hommes a été constatée par RFI et dénoncée par les oppositions et sociétés civiles des deux pays. Officiellement du côté de la RDC comme du Burundi, et de la Monusco, la Mission des Nations unies au Congo, on dément cette présence. Cette affaire rebondit alors que l'activiste des droits de l'homme burundais, Pierre-Claver Mbonimpa, est hospitalisé. Il est accusé d'atteinte à la sécurité de l'Etat pour avoir dénoncé la présence d'entraînement de jeunes Burundais dans l'est du Congo. Son procès est en cours.



C'est ce qu'on appelle un secret de polichinelle. En 2010, le président burundais Pierre Nkurunziza rencontre à Kinshasa son homologue congolais Joseph Kabila. A l'époque, Bujumbura s'inquiète de la présence de rebelles FNL dans l'est du Congo.

Un accord secret a été signé, murmure-t-on à Kinshasa comme à Bujumbura, pour permettre aux militaires burundais de faire des opérations. Une décision difficile à avouer aujourd'hui, dit-on, quand le gouvernement congolais refuse le même droit de poursuite au Rwanda contre les FDLR.

Mais entre 2011 et aujourd'hui, selon plusieurs sources, on est passé de moins d'une compagnie à plus d'un bataillon. Entre 750 et 900 hommes, essentiellement dans le lieu dit de Kiliba Onds, mais aussi le long de la rivière Ruzizi. Les rangs ont-ils été grossis comme ont pu le suggérer certains médias et activistes locaux, par les Imbonerakure, la jeunesse du parti au pouvoir au Burundi qui comprend de nombreux démobilisés ?

Un démenti général

Personne n'est aujourd'hui en mesure de confirmer ou d'infirmer, explique un chercheur, quand personne ne reconnait déjà la présence de militaires burundais qui seraient de toute façon difficile à différencier d'autres hommes en uniformes burundais.

Même la Monusco dément officiellement tout en bloc. « On sait que les militaires burundais sont là, mais on fait comme si on ne les voyait pas », explique une source onusienne « pour s'aligner sur les démentis congolais et burundais ».

La traque contre les FNL est-elle l'unique raison de cette présence ? Plusieurs sources expliquent qu'il n'y a que peu d'opérations militaires, mais beaucoup de trafic entre les deux pays, d'or, de bois ou même de pagnes. Dans son rapport de décembre dernier, le groupe d'experts des Nations unies estimait que le trafic de minerais vers le Burundi était en augmentation. Une affirmation démentie par Bujumbura.



Rfi.fr

Vendredi 12 Septembre 2014 - 13:37


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