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Renault supprime 15 000 emplois dans le monde, dont 4 600 en France

En difficulté financière, le constructeur automobile français Renault a annoncé, vendredi, la suppression de 15 000 emplois dans le monde, dont 4 600 en France.



Les chiffres avaient fuité et sont maintenant confirmés. Renault a annoncé, vendredi 29 mai, un plan drastique d'économies de plus de deux milliards d'euros pour restaurer sa compétitivité passant par la confirmation d'un projet de restructuration de six usines en France.
 
D'importantes coupes dans les effectifs à travers le monde ont été annoncées : 15 000 suppressions d'emplois, dont 4 600 en France, sans licenciement sec.
 
"Dans un contexte fait d'incertitudes et de complexité, ce projet est vital pour garantir une performance solide et durable", a déclaré la directrice générale par intérim Clotilde Delbos, citée dans un communiqué.
 
Le constructeur, qui a accusé l'an dernier sa première perte nette en dix ans, a ainsi confirmé plusieurs hypothèses de travail pour optimiser son appareil industriel en France : la création d'un pôle d'excellence dans l'électrique et l'utilitaire à partir des deux usines de Douai et Maubeuge dans le Nord, une réflexion sur la reconversion de l'usine de Dieppe (Seine-Maritime) à la fin de la production de l'Alpine A110, la création d'un pôle d'économie circulaire à Flins (Yvelines), où seraient transférées les activités de l'usine de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) à la place de la Zoé, dont la production dans les Yvelines s'arrêterait après 2024, et le lancement d'une revue stratégique pour la Fonderie de Bretagne, à Caudan (Morbihan).
 
Suspension de projets prévus au Maroc et en Roumanie
 
À l'international, Renault annonce la "suspension des projets d'augmentation de capacités prévus au Maroc et en Roumanie". Il indique étudier "l'adaptation des capacités de production en Russie et la rationalisation de la fabrication de boîtes de vitesse dans le monde".
 
Ces mesures doivent contribuer pour 650 millions d'euros à l'objectif de réductions de coûts.
 
En outre, le constructeur prévoit 800 millions d'euros de réduction de coûts dans l'ingénierie, évoquant "l'optimisation de l'utilisation des centres de R&D à l'étranger et de la sous-traitance". Il annonce une réorganisation des activités de son technocentre à Guyancourt (Yvelines).
 
Enfin, des économies de 700 millions d'euros sont prévues dans les frais généraux, marketing et autres fonctions support.
 
Renault précise que la mise en œuvre du plan coûtera 1,2 milliard d'euros, pour environ 2,15 milliards d'économie annuelle sur ses coûts fixes.

France24

Vendredi 29 Mai 2020 - 10:04


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