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Sénégal - malgré les appels de Wade : le dialogue politique dans une impasse

Le dialogue politique au Sénégal est au point mort. Son déblocage n’est pas pour demain la veille. A peine l’ancien président du Conseil de la République pour les Affaires Economiques et Sociales (CRAES), Mbaye Jacques Diop a rapporté la volonté du président Abdoulaye Wade de reprendre langue avec l’opposition après les élections locales du 22 mars prochain, les leaders de l’opposition rejette l’appel. Ils semblent ne plus avoir confiance au chef de l’Etat et parlent de diversion et de manque de sincérité.



Abdoulaye snobé par son opposition qui ne veut plus dialoguer avec lui
Abdoulaye snobé par son opposition qui ne veut plus dialoguer avec lui
Le président de la République, Abdoulaye Wade par la voix de Me Mbaye Jacques Diop a affirmé sa volonté de renouer le fil du dialogue avec l’opposition après les élections locales du 22 mars prochain. Nombre de chefs de partis membre du Front Siggil Senegaal ont d’emblée repoussé cette main tendue du chef de l’Etat. Interrogé diversement par la presse pour avoir la position sur cette nouvelle invite, les leaders de l’opposition dite significative tournent le dos à Abdoulaye Wade avant même de l’entendre de vive voix.

«Ni la parole de l’interlocuteur (Mbaye Jacques Diop) ni celle de Wade n’ont de la valeur. Je n’ai pas de commentaires à faire là-dessus», a rétorqué le secrétaire général de la Ligue Démocratique, Abdoulaye Bathily dans les colonnes du journal «Le Populaire».

Le secrétaire général du Rassemblement des Travailleurs Africains-Sénégal (RTA/S), El Hadji Momar Samb a, dans le même quotidien, estimé que «c’est un appel qui fait dans la diversion». Selon lui, «le président de la République nous a habitués à des engagements qu’il ne respecte jamais. Ce sont des appels qui font diversion. Après moult violation de la Constitution, un coup de force des listes forcloses, l’audit du fichier et ses résultats plutôt négatifs, l’incinération d’une manière particulière de cartes sans convocation des partenaires, cet appel est nul et non avenu. Cela n’a pas de sens», a martelé El Hadji Momar Samb membre de la conférence des leaders de la Coalition Benno Siggil Senegaal. Le patron du RTA/S va plus loin en indiquant que «l’opposition doit s’en défier, car les actes posés jusque-là vont à l’encontre de la bonne gouvernance et du respect des normes républicaines».

Le secrétaire général du Parti de l’Indépendance et du Travail (PIT), Amath Dansokho est, pour sa part, très sceptique. «Pourquoi ne pas le faire avant les élections locales ?», s’est-il demandé. Le chef de file du PIT de fixer ainsi des conditions pour un dialogue sérieux. «Le président doit d’abord assurer des élections paisibles, sans trucages, libres et normales. La question du fichier électoral n’est pas encore claire. Nous informerons les membres de notre parti, mais aussi de Benno Siggil Senegaal pour voir quelle réponse donner», a-t-il indiqué.

Depuis l’élection présidentielle de février 2007, le pouvoir et l’opposition se tirent dessus et ne se parlent plus. L’opposition dite significative avait dénoncé la non-fiabilité du fichier électoral et le manque de transparence de l’élection et avait décidé de boycotter les consultations législatives du 3 juin 2007. Les partis membres du Front Siggil Senegaal avaient aussi refusé de reconnaître Abdoulaye Wade comme président de la République et lui à son tour il s’est braqué et se dit qu’il ne dialogue avec une opposition qui ne le reconnait pas comme chef de l’Etat. Depuis lors, malgré les multiples médiations et annonces du président, le fil du dialogue n’a pu être renoué.


Vendredi 20 Février 2009 - 15:55


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