De son propre aveu, James Michel s'en va « avec le sentiment du devoir accompli ». Agé de 72 ans, cet homme calme laissera officiellement aujourd'hui les clés de la State House, sur les hauteurs de la minuscule capitale Victoria, à son vice-président Dany Faure, un quinquagénaire représentant une nouvelle génération de politiciens seychellois.
Le futur ancien président clôt ainsi une longue carrière politique commencée dans l'ombre de l'ancien chef de l'Etat France-Albert René, le maître tout-puissant de l'archipel pendant 27 ans. James Michel avait accédé à la présidence en 2004, après la démission de celui-ci, peu après le retour de la démocratie multipartite et la fin des années de dirigisme à l'albanaise.
Son « devoir accompli », c'est donc la réussite d'une transition démocratique qui n'était pas évidente, dans un pays meurtri par l'autoritarisme de celui qu'on appelait « Ti-France » et de son parti unique. C’est aussi le succès de ses efforts pour éviter la faillite de son petit pays, au bord de la banqueroute après la crise financière de 2008.
James Michel laisse l'archipel entre les mains d'un proche, mais aussi d'une Chambre des députés majoritairement composée d'anciens alliés et d'opposants de toujours.
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