La capitale s’est réveillée ce mercredi aux aurores par l’appel des muezzins à la prière, mais il a fallu attendre 5h, comme l’indique l’ordonnance du conseil militaire, pour pouvoir sortir. La ville était calme, quelques courageux tentaient de vaquer à leurs occupations, mais les rues étaient plutôt désertes. La circulation était fluide alors qu’en temps normal à cette heure-là les embouteillages sont légion à Ndjamena.
Depuis mardi, la population est sous le choc de la nouvelle. C’est le cas de ce mécanicien qui n’a pas fait une seule réparation de toute la journée de mardi. Le pays vit un moment historique, dit-il, et les clients se sont faits rares : « Tout est fermé, il n’y a personne, les rues sont calmes vraiment. Certaines personnes ont quitté la ville. »
Se mettre en sécurité, c'est le choix qu'a fait Malika. Cette vendeuse de fruits a préféré rester à la maison : « Prudence, je préfère attendre et voir sir les choses sont calmes, et s'il n’y a rien, à ce moment-là je recommencerai à sortir et vaquer à mes occupations. »
Khamis, la soixantaine, foulard blanc sur la tête, pense déjà au futur. Il n'est pas convaincu par la transition militaire : « On a peur, les militaires est-ce qu’ils vont accepter de devoir rester juste 18 mois ? Ce n’est pas facile, on ne connaît pas le futur. »
La crainte de violences
Et il n’y a pas que les habitants qui sont inquiets. Du côté de la société civile, difficile de rester optimiste pour la suite. Jacqueline Moudeïna, ancienne présidente de l’Association tchadienne pour la promotion et la défense des droits de l’homme, redoute que la situation se dégrade : « Nous créons un embrasement parce que d’un côté vous avez des factions qui se mettent en position et qui marchent sur Ndjamena et de l’autre côté, la mise en place de ce conseil. Donc nous craignons un embrasement, c’est pour ça d’ailleurs que nous appelons au secours toute la communauté internationale pour qu’ils soutiennent la population tchadienne. »
Une inquiétude partagée par Dobian Assingar, président d’honneur de la Ligue tchadienne des droits de l’homme : « La rébellion est à nos portes, donc nous risquons d’entrer dans une violence qui ne dit pas son nom, nous ne pouvons pas accepter cela, moi je demanderais plutôt à la communauté internationale, au lieu de prendre part pour tel ou tel parti, de ne soutenir personne et d’appeler au respect de la Constitution. »
Dans les rues de la capitale, Ali est enthousiaste. Pour cet habitant de Ndjamena, Mahamat Idriss Déby, le président du conseil militaire de transition, est l'homme de la situation : « Je ne suis pas inquiet parce que je suis sûr de moi et Mahamat il va s’en sortir, il est un homme fort comme son père, il est fils d’un guerrier. »
Le quotidien de Ndjamena devrait rester perturbé ces prochains jours avec notamment les obsèques nationales qui sont prévues pour ce vendredi.
Depuis mardi, la population est sous le choc de la nouvelle. C’est le cas de ce mécanicien qui n’a pas fait une seule réparation de toute la journée de mardi. Le pays vit un moment historique, dit-il, et les clients se sont faits rares : « Tout est fermé, il n’y a personne, les rues sont calmes vraiment. Certaines personnes ont quitté la ville. »
Se mettre en sécurité, c'est le choix qu'a fait Malika. Cette vendeuse de fruits a préféré rester à la maison : « Prudence, je préfère attendre et voir sir les choses sont calmes, et s'il n’y a rien, à ce moment-là je recommencerai à sortir et vaquer à mes occupations. »
Khamis, la soixantaine, foulard blanc sur la tête, pense déjà au futur. Il n'est pas convaincu par la transition militaire : « On a peur, les militaires est-ce qu’ils vont accepter de devoir rester juste 18 mois ? Ce n’est pas facile, on ne connaît pas le futur. »
La crainte de violences
Et il n’y a pas que les habitants qui sont inquiets. Du côté de la société civile, difficile de rester optimiste pour la suite. Jacqueline Moudeïna, ancienne présidente de l’Association tchadienne pour la promotion et la défense des droits de l’homme, redoute que la situation se dégrade : « Nous créons un embrasement parce que d’un côté vous avez des factions qui se mettent en position et qui marchent sur Ndjamena et de l’autre côté, la mise en place de ce conseil. Donc nous craignons un embrasement, c’est pour ça d’ailleurs que nous appelons au secours toute la communauté internationale pour qu’ils soutiennent la population tchadienne. »
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