Une première délégation est en Égypte, conduite par un haut gradé de l’armée de l’air, le général Mornadji Mbaissanabe Karouba. La deuxième est en France, conduite par Mahamat Allamine Bourma, ancien ministre des Finances. Deux ténors du régime d'Idriss Déby désignés pour mener des premières prises de contact qualifiées de « sensibles » par le Comité technique du dialogue.
À ce stade, le comité refuse de préciser qui sont les politico-militaires contactés. La France n’est pourtant pas une destination choisie par hasard : c'est là que vivent notamment Mahamat Nouri, président de l’UFDD qui a failli renverser Idriss Déby en 2008. Cet ancien allié du président Hissène Habré puis d'Idriss Déby, devenu le chef d'un parti d'opposition et d'une rébellion armée, a été arrêté en France et mis en examen en juin 2019 pour « crimes contre l'humanité » par la justice française. Il a été remis en liberté provisoire en mars 2020 en raison de la crise sanitaire. C'est aussi en France que vit Tollimi Abakar, ancien conseiller du président défunt…
Au programme des échanges, selon une source sécuritaire, les conditions de la participation au dialogue. Contactés, certains cadres de groupes rebelles affirment que l’amnistie générale sera l’une des conditions non négociables… Pour d’autres, il est encore trop tôt pour se prononcer. Ils veulent d’abord s’assurer de la sincérité de la démarche des autorités. Ces responsables rebelles disent attendre maintenant d’être informés sur le lieu et les modalités exactes des rencontres.
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