Le verdict de deux mois avec sursis prononcé ce mardi est considéré comme clément par les défenseurs des droits de l’homme, dans un pays où la rupture ostentatoire du jeûne duramadan est passible de six mois de prison ferme. Si la justice marocaine s'est montrée relativement indulgente avec les quatre hommes, c’est peut-être en raison des controverses à répétition liées aux libertés individuelles. Depuis plus d'un mois, les dérapages conservateurs et parfois violents se sont multipliés.
Début juin, deux femmes ont été prises à partie sur un marché de la région d'Agadir pours'être promenées en robe. Quelques jours plus tard, des affiches demandant aux touristes de ne pas porter de bikini pendant le ramadan ont été retirées par les autorités d'une plage de cette même région. Et enfin, à Fès, un homme a été roué de coups par une foule en colère, en raison de son homosexualité présumée. L'accumulation de ces affaires a poussé les autorités à appeler les citoyens à ne pas se faire justice eux-mêmes et à opérer des arrestations parmi les agresseurs, mais aussi la justice à opter pour l'apaisement dans ses jugements.
C'est le cas pour ces deux femmes en robe qui ont été acquittées lundi après avoir été poursuivies pour outrage à la pudeur. Malgré une loi déjà conservatrice, les pouvoirs publics doivent composer avec les procès retentissants considérés comme liberticides à l'étranger et éviter les dérapages. Des autorités qui se posent aujourd'hui en garant de l'ordre public face des manifestations de plus en plus visibles d'un certain conservatisme.
-
Le Burkina Faso expulse 3 diplomates français
-
Dialogue national au Gabon: un bilan positif à mi-parcours
-
Des inondations records dans plusieurs pays d'Afrique, noyés sous les besoins d'assistance
-
Burkina Faso: trois diplomates français déclarés «persona non grata» pour «activités subversives», annonce le ministère burkinabè des Affaires étrangères
-
Drogues en Afrique de l’Ouest: plus de prévention demandée face à la hausse de la consommation