La députée Anta Babacar Ngom a lancé un cri d’alarme sur l’état préoccupant du secteur privé et de l’industrie sénégalaise. S’exprimant devant l’Assemblée nationale, elle a interpellé le gouvernement en affirmant que le pays est « diabolisé » et que son tissu économique se trouve « au bord du gouffre ».
Dans une déclaration cinglante, Anta Babacar Ngom a dressé un tableau sombre de la situation économique : « Plus d'une centaine d'entreprises dans l'industrie aujourd'hui ont fermé leurs portes et les autres sont à l'état de quasi-faillite. Et je vous le dis avec gravité, nous n'avons plus droit à l'erreur », a-t-elle averti.
L'ancienne candidate à la présidentielle de 2024 a exhorté le ministre de l'Industrie et du Commerce à abandonner les discours de façade : « Il faut impérativement que nous arrêtions avec les slogans, les incantations, les effets d'annonce, et que nous fassions de cette vérité simple un principe cardinal de l'action publique ».
Poursuivant son intervention, la députée s'est adressée au ministre des Finances, pointant du doigt la dette intérieure de l'État comme la principale cause de l'asphyxie des entreprises.
« La vérité est dure, mais elle doit être entendue ici... la dette intérieure étrangle les entreprises. Plus de 300 milliards de francs CFA d'arriérés rien que dans le BTP. Des chantiers suspendus, des machines immobilisées, des petites et moyennes entreprises qui ont totalement fermé boutique », a soutenu Anta Babacar.
Elle a également critiqué la pression fiscale jugée « indécente » et la situation où « l'État aujourd'hui étrangle son propre secteur privé en lui retirant la trésorerie nécessaire à sa survie ». Selon elle, les banques privilégient le financement des obligations d'État au détriment de l'économie réelle, entraînant des « conséquences sociales et macro-économiques dramatiques ».
Anta Babacar Ngom a insisté sur le rôle irremplaçable du secteur privé national, rappelant qu'« aucune économie au monde ne s'est développée sans un secteur privé national respecté, impliqué et soutenu ».
Saluant l'initiative du Président de la République concernant un programme de « Champions », elle a rappelé que de nombreux champions nationaux existent déjà, certains depuis plus de 50 ans.
La députée non inscrite a déploré la manière dont ils sont traités par l'administration : « Aujourd'hui, ces champions, anciens comme nouveaux, attendent une seule chose : qu'on les respecte, qu'on les écoute, et qu'on les considère comme des alliés stratégiques et non comme un supplétif qu'on consulte tard, qu'on paye tard et qu'on écoute très rarement ».
Anta Babacar Ngom a conclu son allocution par un appel direct à l'action. « Monsieur le Ministre, je vous le dis avec conviction et responsabilité, les paroles ne suffisent pas. Le Sénégal attend des actes. Le secteur privé attend des actes et l'histoire jugera votre capacité à agir ».
Dans une déclaration cinglante, Anta Babacar Ngom a dressé un tableau sombre de la situation économique : « Plus d'une centaine d'entreprises dans l'industrie aujourd'hui ont fermé leurs portes et les autres sont à l'état de quasi-faillite. Et je vous le dis avec gravité, nous n'avons plus droit à l'erreur », a-t-elle averti.
L'ancienne candidate à la présidentielle de 2024 a exhorté le ministre de l'Industrie et du Commerce à abandonner les discours de façade : « Il faut impérativement que nous arrêtions avec les slogans, les incantations, les effets d'annonce, et que nous fassions de cette vérité simple un principe cardinal de l'action publique ».
Poursuivant son intervention, la députée s'est adressée au ministre des Finances, pointant du doigt la dette intérieure de l'État comme la principale cause de l'asphyxie des entreprises.
« La vérité est dure, mais elle doit être entendue ici... la dette intérieure étrangle les entreprises. Plus de 300 milliards de francs CFA d'arriérés rien que dans le BTP. Des chantiers suspendus, des machines immobilisées, des petites et moyennes entreprises qui ont totalement fermé boutique », a soutenu Anta Babacar.
Elle a également critiqué la pression fiscale jugée « indécente » et la situation où « l'État aujourd'hui étrangle son propre secteur privé en lui retirant la trésorerie nécessaire à sa survie ». Selon elle, les banques privilégient le financement des obligations d'État au détriment de l'économie réelle, entraînant des « conséquences sociales et macro-économiques dramatiques ».
Anta Babacar Ngom a insisté sur le rôle irremplaçable du secteur privé national, rappelant qu'« aucune économie au monde ne s'est développée sans un secteur privé national respecté, impliqué et soutenu ».
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