Dans ce petit village de planteurs de Côte d'Ivoire, il y a un spectacle dont on ne se lasse pas : le décollage du drone agricole T-10, une machine de 25kg avec sa batterie et son chargement, capable de pulvériser jusqu'à 4,8 litres de pesticides à la minute. Marina Amoin Koffi, agrotechnicienne et pilote de drone, explique le procédé devant une foule d’enfants curieux. « Je place le drone là. On finit de délimiter [le périmètre] d’abord, avant de [faire] voler le drone. Si le produit finit dans le drone, il vient se poser. S’il reste des parties qu’il n’a pas traitées, on remet le produit dans le fût et il y retourne. Je ne me mets pas proche du drone, je m’éloigne un peu. Et puis tous ceux qui veulent regarder se mettent derrière moi. Ils sont curieux, ils veulent savoir… Eux, ils appellent ça "petit avion" ! », raconte-t-elle.
Ce drone a été fourni par Investiv, une jeune entreprise ivoirienne spécialisée dans l’utilisation des drones et l’agriculture de précision. Dans ce centre de services destiné aux petits et moyens agriculteurs, fonctionnel depuis novembre 2023, elle fournit des produits phytosanitaires et loue les services de son drone aux planteurs. Banouri Coulibaly cultive le palmier à huile sur une parcelle partagée de 25 hectares. À 60 ans, il avait utilisé toute sa vie les pulvérisateurs à dos, mais a été séduit par cette technologie plus rapide et plus efficace que l’épandage manuel.
« Quand on m’en a parlé, j’ai voulu essayer le traitement au drone, pour voir si c’était vraiment mieux. Et effectivement, c’est plus efficace. J’ai tout de suite compris que ça allait améliorer ma productivité. Comme il pulvérise d’en haut, il peut atteindre la cime des palmiers, alors qu’on n’y arrive pas d’en bas. Là où le drone est passé, les feuilles sont plus vertes et le régime de noix de palme est plus lourd », se réjouit-il.
Sans compter que l’épandage par drone est souvent plus économique. Dans ce centre, il est facturé à 10 000 francs CFA par hectare, alors que la main-d’œuvre pour l’épandage manuel coûte 20 000 à 30 000 francs CFA pour la même superficie. Malgré un milieu traditionnellement conservateur, les agriculteurs se sont vite laissés convaincre, souligne Hervé Jean-Luc Kouakou Koffi, producteur de cacao, de noix de palme et de maraîcher.
« Les choses changent de jour en jour ! L’agriculture est passée d’une phase archaïque à une phase mécanique. Nous, jeunes d’aujourd’hui, à mon âge de 34 ans, on ne fait que suivre ce qui sera plus facile pour nous… Il y a le temps : avec le drone, en un temps record, le travail est fait. Il y a la santé : travailler avec le drone, c’est la meilleure façon de rester toi-même en bonne santé. Parce que si tu as de grandes superficies et que tu dois mettre des pulvérisateurs à dos, c’est fatigant, et puis il y a les risques de contamination avec les produits », explique-t-il.
L’épandage n’est qu’une des utilisations possibles des drones en agriculture. Investiv propose également des services de photographie aérienne, de relevés topographiques et de collecte de données. « Nous avons évolué en même temps que la technologie des drones, explique son fondateur Aboubacar Karim. Quand on a commencé les activités d’épandage aérien, on utilisait un drone de 10 litres qui nécessitait 80 batteries par jour. Aujourd’hui, on utilise un drone de 50 litres avec six batteries. Les drones sont plus gros, et la logistique est moins contraignante. La technologie des drones évolue extrêmement vite », raconte-t-il, enthousiaste.
Ce drone a été fourni par Investiv, une jeune entreprise ivoirienne spécialisée dans l’utilisation des drones et l’agriculture de précision. Dans ce centre de services destiné aux petits et moyens agriculteurs, fonctionnel depuis novembre 2023, elle fournit des produits phytosanitaires et loue les services de son drone aux planteurs. Banouri Coulibaly cultive le palmier à huile sur une parcelle partagée de 25 hectares. À 60 ans, il avait utilisé toute sa vie les pulvérisateurs à dos, mais a été séduit par cette technologie plus rapide et plus efficace que l’épandage manuel.
« Quand on m’en a parlé, j’ai voulu essayer le traitement au drone, pour voir si c’était vraiment mieux. Et effectivement, c’est plus efficace. J’ai tout de suite compris que ça allait améliorer ma productivité. Comme il pulvérise d’en haut, il peut atteindre la cime des palmiers, alors qu’on n’y arrive pas d’en bas. Là où le drone est passé, les feuilles sont plus vertes et le régime de noix de palme est plus lourd », se réjouit-il.
Sans compter que l’épandage par drone est souvent plus économique. Dans ce centre, il est facturé à 10 000 francs CFA par hectare, alors que la main-d’œuvre pour l’épandage manuel coûte 20 000 à 30 000 francs CFA pour la même superficie. Malgré un milieu traditionnellement conservateur, les agriculteurs se sont vite laissés convaincre, souligne Hervé Jean-Luc Kouakou Koffi, producteur de cacao, de noix de palme et de maraîcher.
« Les choses changent de jour en jour ! L’agriculture est passée d’une phase archaïque à une phase mécanique. Nous, jeunes d’aujourd’hui, à mon âge de 34 ans, on ne fait que suivre ce qui sera plus facile pour nous… Il y a le temps : avec le drone, en un temps record, le travail est fait. Il y a la santé : travailler avec le drone, c’est la meilleure façon de rester toi-même en bonne santé. Parce que si tu as de grandes superficies et que tu dois mettre des pulvérisateurs à dos, c’est fatigant, et puis il y a les risques de contamination avec les produits », explique-t-il.
L’épandage n’est qu’une des utilisations possibles des drones en agriculture. Investiv propose également des services de photographie aérienne, de relevés topographiques et de collecte de données. « Nous avons évolué en même temps que la technologie des drones, explique son fondateur Aboubacar Karim. Quand on a commencé les activités d’épandage aérien, on utilisait un drone de 10 litres qui nécessitait 80 batteries par jour. Aujourd’hui, on utilise un drone de 50 litres avec six batteries. Les drones sont plus gros, et la logistique est moins contraignante. La technologie des drones évolue extrêmement vite », raconte-t-il, enthousiaste.
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