Si le Sénégal veut échapper à la "malédiction du pétrole", le pouvoir en place doit impliquer tous les acteurs légaux et légitimes dans la prise de décision pour plus de transparence. C'est la conviction de Monsieur Elimane Kane, l'un des intervenants du Forum de la Jeunesse sur le pétrole organisée ce vendredi au siège du Warc (Centre ouest-africain de recherche) par le Mouvement des jeunes Madibaristes. Le responsable du programme de Bonne gouvernance à Oxfam a dénoncé cette manière soliste de gérer les questions liées aux hydrocarbures au Sénégal et appelé à plus d'ouverture de la part du chef de l'Etat dans le processus de la prise de décision.
"L'hyper présidentialisme est le problème du Sénégal. Et on le retrouve dans le secteur du pétrole et du gaz parce que malheureusement, tout se fait entre le ministère de l'Energie, son pendant Petrosen et le président de la République. C'est eux qui peuvent tout faire en termes de processus d'octroi de contrat. Je pense qu'il est important dans un contexte où notre loi constitutionnelle a évolué pour préciser davantage que les ressources appartiennent au peuple. Que le peuple n'est pas uniquement représenté par le Président. Mais aussi par députés qu'il élit, par les élus locaux...Donc je pense qu'il faut qu'on arrive à des instances de prise de décision où au moins ces niveaux de représentation ont droit au chapitre. Pas seulement consultés, mais ils doivent intervenir dans la prise de décision. Et ça va augmenter la sphère de transparence. Il faudrait peut-être également associer d'autres acteurs comme ceux de la société civile qui sont légitimes", a confié Monsieur Kane.
"L'hyper présidentialisme est le problème du Sénégal. Et on le retrouve dans le secteur du pétrole et du gaz parce que malheureusement, tout se fait entre le ministère de l'Energie, son pendant Petrosen et le président de la République. C'est eux qui peuvent tout faire en termes de processus d'octroi de contrat. Je pense qu'il est important dans un contexte où notre loi constitutionnelle a évolué pour préciser davantage que les ressources appartiennent au peuple. Que le peuple n'est pas uniquement représenté par le Président. Mais aussi par députés qu'il élit, par les élus locaux...Donc je pense qu'il faut qu'on arrive à des instances de prise de décision où au moins ces niveaux de représentation ont droit au chapitre. Pas seulement consultés, mais ils doivent intervenir dans la prise de décision. Et ça va augmenter la sphère de transparence. Il faudrait peut-être également associer d'autres acteurs comme ceux de la société civile qui sont légitimes", a confié Monsieur Kane.
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