Le ministère de la Justice ne donne pas de détail sur les personnalités concernées, ni sur la nature des charges qui viennent d’être levées. En novembre 2020, cependant, au début du conflit, des médias officiels éthiopiens avaient annoncé l’émission de près « d’une centaine de mandats d’arrêts » contre des dirigeants du TPLF et des officiers supérieurs de l’armée et de la police du Tigré pour « trahison ». Parmi les personnes visées, il y avait le président du parti tigréen Debretsion Gebremichael et son porte-parole Getachew Reda. Ce dernier a été nommé la semaine dernière par Addis-Abeba, à la tête de l'administration civile intérimaire du Tigré, prévue par l'accord de paix de Prétoria. Cette levée de poursuite intervient aussi alors que le TPLF vient d’être retiré de la liste des organisations terroristes sur laquelle le parti était placé depuis mai 2021.
Le TPLF retiré de la liste des organisations terroristes
Les crimes commis dans ce conflit seront-ils jugés ?
Addis Abeba affirme que non. L’accord de paix prévoit que les crimes commis « durant le conflit » seront pris en charge dans le cadre d’un processus de « justice transitionnelle » que le gouvernement éthiopien a promis de mettre sur pied. Même si de nombreux observateurs ont perçu comme un mauvais signal le fait que ce même gouvernement ait tenté en février de révoquer le mandat d’une commission d’experts de l’ONU, travaillant justement à mettre en évidence les crimes commis pendant ce conflit.
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