Foot-C1-Afrique: A l'assaut du Katanga

Seize ans que l'Espérance de Tunis - «Taraji» en arabe - attend de renouer victorieusement avec la compétition africaine de clubs la plus prestigieuse. En 1994, alors que la C1 s'appelait encore Coupe des clubs champions, la bande au regretté Hedi Ben Rekhissa, alias Balha, avait balayé le Zamalek du Caire à el-Menzah. Depuis, plus rien. L'Espérance a certes remporté tous les trophées possibles et inimaginables en Afrique et ailleurs... sauf cette C1 depuis qu'elle est devenue Ligue des champions, en 1997. Ce dimanche après-midi, sur la surface synthétique du stade Kibasa Maliba de Lubumbashi, l'occasion est enfin donnée aux «Sang et Or» tunisois de prendre une option sur la couronne continentale.

Face à eux, rien de moins que les Corbeaux Noirs du TP Mazembe, sacrés champions d'Afrique en novembre 2009. Une formation spectaculaire et redoutable, constellée d'internationaux zambiens et congolais, et surtout, invincible chez elle. L'Espérance le sait, puisqu'elle s'y est inclinée (1-2) cet été lors de la phase des poules. Avant de prendre sa revanche, quelques semaines plus tard, à domicile (3-0) causant la perte -ou en accélérant le départ - du coach français Diego Garzitto, l'homme du titre 2009. Depuis, Mazembe a confié sa destinée au Sénégalais Lamine N'Diaye, un technicien sénégalais renommé, ancien pro et ex sélectionneur des Lions de la Teranga.
L'art maîtrisé de la contre-attaque

Dans la lignée de son prédécesseur, ce dernier a mis l'accent sur la rigueur, en défense tout particulièrement. Et a écarté sans souffrir la JS Kabylie en demi-finale. Bien que privé de son maestro Trésor Mputu Mabi depuis plusieurs mois déjà (en raison d'une suspension de longue durée imposée par la FIFA pour agression d'un arbitre), Mazembe dispose de son maître à jouer camerounais Ekanga, de ses buteurs Kaluyitu Kadioko et Given Singuluma, enfin de son gardien international Kidiaba. Autant d'atouts auxquels l'Espérance, à l'effectif extrêmement rajeuni, répond par un entraîneur expérimenté, Faouzi Benzarti, un meneur et capitaine prénommé Oussama Darragi ou encore un buteur nigérian malicieux - on l'a vu en demies contre le Ahly du Caire marquer du bras... - Michael Eneramo.

Solide en défense, l'Espérance a prouvé, lors de la phase de poules, qu'elle pouvait marquer à tout moment. Elle s'appuiera sur un jeu collectif qui a fait ses preuves tout au long de cette compétition, et sur son art maîtrisé de la contre-attaque. 30 000 inconditionnels du TP Mazembe espèrent évidemment une victoire spectaculaire ce dimanche en début d'après-midi, histoire d'enfoncer le clou avant le match retour, probablement à el-Menzah, le 13 novembre prochain. Le vainqueur est d'ores et déjà assuré de disputer la Coupe du monde des clubs à Abou Dhabi (Emirats) courant décembre, et affrontera en quart les mexicains de Pachuca...

Source: France Football.fr