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L'armée israélienne multiplie les frappes dans la bande de Gaza

C’est la plus grave confrontation entre Gaza et Israël depuis l’opération « gardien de la Muraille » il y a 14 mois. Et « Aube naissante » n’est pas une opération qui va se terminer en quelques heures, préviennent les responsables militaires israéliens. L’armée israélienne, elle, continue ses captures en Cisjordanie. L'Égypte a proposé sa médiation.



L'armée israélienne multiplie les frappes dans la bande de Gaza
Ce samedi matin, une nouvelle attaque ciblée israélienne à l’aide d’un drone se serait déroulée contre un motard dans le nord de la bande de Gaza. Des tirs de roquettes à partir de Gaza ont eu lieu pendant toute la nuit, rapporte notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul. Ce sont les localités voisines de la frontière qui sont visées, mais vendredi 5 août au soir, les sirènes ont retenti également dans trois banlieues de Tel Aviv.

En début d'après-midi ce samedi, de nouveaux tirs de roquettes à partir de la bande de Gaza ont été entendus. Alors que le Jihad islamique affirme ne pas avoir encore utilisé ses missiles à longue portée, en fin de matinée les sirènes ont retenti dans la ville de Modiin non loin de l’aéroport international Ben Gourion, en plein cœur d'Israël. En tout, autour de 200 roquettes ont été tirées. La plupart interceptées par le système Dôme de fer. 

L’armée israélienne, de son côté, a continué ses frappes, faisant au moins 15 morts côté palestinien, dont un commandant du Jihad islamique mais aussi, selon des sources hospitalières palestiniennes et l'UNICEF, une fillette de 5 ans. Une femme de 23 ans aurait aussi été tuée et 75 civils blessés, selon notre correspondante à Ramallah Alice Froussard. L’armée israélienne annonce deux soldats blessés.


Ce samedi, les militaires israéliens ont procédé à la capture de plusieurs militants du Jihad islamique et notamment d'un haut responsable de l’organisation dans le secteur de Jénine. Or, c'est l'arrestation de Basaam al-Saadi, l’un des hauts responsables du Jihad islamique palestinien en Cisjordanie, le 2 août, qui avait provoqué ce regain de tension et entraîné en fin de compte l’ouverture des hostilités.

Conséquence de l'opération israélienne, l'unique centrale électrique de la bande de Gaza est à l'arrêt faute de carburant, a annoncé un porte-parole de la compagnie d'électricité, au cinquième jour du bouclage complet de l'enclave palestinienne par Israël. Le site fonctionne habituellement grâce aux livraisons de diesel depuis Israël, qui a donc fermé les passages frontaliers en début de semaine.

Le porte-parole de l’armée israélienne le souligne : pas question de mettre fin à cette opération militaire avant que tous les objectifs ne soient atteints. Et cela pourrait prendre une semaine encore.

La question qui reste posée est de savoir si le Hamas va se joindre aux combats. Dans l’enclave palestinienne, en tout cas, le Jihad islamique se déclare prêt à une guerre d’usure. La situation va s’aggraver, proclame un responsable de l’organisation.

« Très dangereuse escalade »
Tout a commencé dans l’après-midi hier vendredi, avec une première salve de tirs israéliens, une quinzaine de cibles en 170 secondes sur un quartier résidentiel de Gaza, disait à Alice Froussard une source sur place. Sur les images, une épaisse fumée grise, des blessés, des morts évacués et des secouristes qui s’affairent parmi les décombres. Pour l’État hébreu, il s’agissait « d’une opération de contre terrorisme » visant l’un des leaders du Jihad islamique palestinien, Taysir al-Jabari. C’est l’une des figures les plus importantes du mouvement qui a été tuée.

RFI

Samedi 6 Août 2022 - 18:04


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