Le nouveau procès du président égyptien déchu Hosni Moubarak, accusé de corruption et de complicité dans le meurtre de manifestants, qui s'est ouvert ce samedi 13 avril au Caire, a tourné court. En effet, le président du tribunal s'est récusé à l'ouverture de la première audience, en raison de "l’embarras" que lui inspire cette affaire.
En fait, le juge Moustafa Hassan Abdallah avait déjà présidé une cour chargée de juger une affaire liée à un épisode de la révolte ayant renversé Hosni Moubarak, début 2011. Le jugement qu’il avait rendu, favorable à des figures de l'ancien régime, avait été très controversé. "Ce juge et son équipe avaient acquitté tous les inculpés dans l'affaire de la 'bataille des chameaux' et il y a beaucoup de doutes à leur sujet. Cela le disqualifie pour mener ce procès", a ainsi déclaré un avocat des parties civiles, Amir Salem. Remis en cause, le magistrat a donc renvoyé le dossier devant une cour d'appel, qui devra choisir un nouveau tribunal.
Prison à vie
De son côté, l'ancien raïs était arrivé à bord d'une ambulance au tribunal du Caire, de laquelle il est sorti allongé sur une civière, vêtu de blanc et le regard masqué par des lunettes de soleil. Hosni Moubarak, 85 ans, a été condamné en première instance à la prison à vie pour sa responsabilité dans la mort d'une partie des quelque 850 personnes tuées pendant la révolte de janvier-février 2011, qui a eu raison de son règne.
L'ancien chef d'État a fait appel, tout comme le parquet. Mais la Cour de cassation a annoncé en janvier qu'elle annulait "tous les verdicts prononcés par le tribunal criminel du Caire en juin 2012", ordonnant un nouveau procès pour l'ancien président.
Ce nouveau procès était "souhaité à la fois par l'accusation et par la défense", explique la correspondante de FRANCE 24 au Caire, Sonia Dridi. "La partie civile avait dénoncé un premier procès tâché d'irrégularités, alors que les avocats de l'ancien raïs espéraient obtenir l'acquittement".
Source: France24 avec dépêches
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