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Mais il n’en fut rien.
Une telle décision du président - candidat aurait pourtant eu plusieurs effets positifs parmi lesquels j’en citerai trois.
· En retirant sa candidature, fut ce dans l`entre deux tours, le Président de la République aurait pu rattraper l`Histoire et s`offrir une sortie qui, à défaut d`être honorable, serait tout au moins appréciable et très certainement appréciée. Il n`est jamais trop tard pour bien faire.
· Un retrait de sa candidature lui aurait permis de faire l`économie de la très probable humiliation qu`il risque de subir au deuxième tour avec notamment le vote massif des électeurs au profit de son challenger. Lorsque qu`un candidat bénéficiant de tous les avantages que lui offre sa station présidentielle n`arrive pas à faire plus de 40% au premier tour d`une élection, malgré les moyens colossaux qu`il a déployés à cet effet, nous pouvons, sans risque de nous tromper, avancer l`hypothèse de l`épuisement quasi – total de son bassin électoral. Pour un tel candidat, obtenir, au second tour, plus de la moitié des suffrages déjà obtenus au premier tour (soit plus de 500.000 voix en plus des 942.000 acquis le 26 février dernier), pour atteindre la barre des 50% s`avère, sauf extraordinaire, une évidente impossibilité. Il est plutôt à prévoir que l`électorat de WADE s`effrite à mesure que s`approche le scrutin du deuxième tour de mars, avec les transhumances que l`on ne manquera pas de noter ici et là et surtout, l`effet de contagion du Tout sauf WADE qui, tel une épidémie, se propage de plus en plus chez les simples citoyens. S`il se retirait de cette course à laquelle il sait, en âme et conscience ne pas être partie prenante légitime, il pourrait donc s`épargner une mémorable humiliation comme jamais un président de la République du Sénégal n`en aura connue !
· Mais surtout, en se retirant dans l`entre deux tours, WADE aurait pu permettre que notre pays connaisse sa véritable élection présidentielle de 2012, avec, non pas un pseudo candidat (WADE lui même) pour affronter un vrai candidat( MACKY), mais bien deux candidats véritables qui s`affronteront dans un deuxième tour à l`issue duquel le peuple sénégalais pourrait élire son Président de la République, et non, comme cela sera certainement le cas si les choses restent en l`état, un président par défaut. pour engager le second tour.
En s`entêtant à se présenter à cette élection à laquelle il n`a pas droit, le Président WADE, en plus d`avoir violé la Constitution, d`avoir plongé le pays dans une grave instabilité ayant provoqué plusieurs morts et blessés graves, est en train de priver les sénégalais de leur droit d`élire le président de leur choix. Car il n`est pas sûr qu`au deuxième tour, les électeurs qui voteront pour MACKY et les leaders qui le soutiendront le feront par engagement personnel auprès du leader de l`APR. Ma conviction est plutôt qu`ils le feront sous le poids de la contrainte que leur impose la nécessité d`écarter, vaille que vaille WADE du pouvoir. Ce sera un vote de devoir et par respect de la parole donnée et non un vote par conviction.
En tout état de cause, au regard de la configuration des alliances nées des positions affichées par les leaders politiques, il est indéniable que Maître WADE encourt une humiliation d`autant plus grande qu`elle lui aura été infligée par un de ses propres fils politiques. C`est le temps du retour de bâton pour ce vieux roi qui, terrorisé par la perspective de devoir un jour céder son trône, s`est employé, tel Caligula avec une détermination au moins également impitoyable, à `tuer` un à un ses potentiels héritiers : Fara NDIAYE, Serigne DIOP, Boubacar SALL, Jean Paul DIAZ, Ousmane NGOM, Idrissa SECK, Aminata TALL etc. Mais un de ses fils a su résister. Et, tel Œdipe dans la mythologie, il va devoir accomplir la mission historique : tuer le père !
De Caligula à Œdipe : c`est l`histoire d`un meurtre salvateur ! Le drame d`une mort nécessaire au devenir historique d`un peuple.
Vieux SYLLA
Sacré – Cœur Dakar
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