À l’école primaire Rukia, dans le quartier de la mosquée au cœur de Saké, les enfants en uniformes bleu et blanc ont repris le chemin de l'école, moins de deux mois après le retour des déplacés qui avaient fui les combats entre les combattants de l'AFC/M23 et l'armée congolaise.
Sur des bancs en planche, les écoliers répètent leurs leçons, mais leur maîtresse, Ndoole Batundi, dit avoir du mal à faire vivre sa famille, car elle ne reçoit plus sa paie. « Je suis payée par Caritas et depuis le mois de janvier, je n'ai pas reçu mon salaire. Nous sommes obligés de venir. Si ce n'était pas ça, nous pouvons rester même à la maison », confie-t-elle.
À quelques kilomètres de là, à l’Institut Kibona, une école conventionnée protestante, la vie des enseignants est devenue plus pénible. Pour leur permettre de survivre, l'école est contrainte de faire payer aux élèves 50 000 francs congolais, soit 16 dollars, comme l'explique le préfet de l'école Mapenzi James. «Dès le retour à Saké, c'était très difficile pour les enseignants d'encadrer les élèves. C'est avec une grande sensibilisation qu'ils ont compris qu'ils doivent se donner pour cette année au profit de l'année prochaine. »
Mais cette contribution reste lourde à porter pour de nombreuses familles, elles-mêmes affectées par les violences et le déplacement forcé.
Le fonctionnement des écoles est également compromis. Outre les salaires, l'argent alloué au fonctionnement des écoles n'est plus envoyé non plus. « Ce sont les chefs d'établissement qui doivent se débrouiller pour que l'école fonctionne. Pour avoir la craie, les documents des enseignants... c'est le directeur lui-même », témoigne un responsable d'école.
Contactée par RFI, l’ONG Caritas, en charge de la distribution des salaires des enseignants, affirme que des discussions sont en cours à Kinshasa pour débloquer la situation.
Sur des bancs en planche, les écoliers répètent leurs leçons, mais leur maîtresse, Ndoole Batundi, dit avoir du mal à faire vivre sa famille, car elle ne reçoit plus sa paie. « Je suis payée par Caritas et depuis le mois de janvier, je n'ai pas reçu mon salaire. Nous sommes obligés de venir. Si ce n'était pas ça, nous pouvons rester même à la maison », confie-t-elle.
Des écoles contraintes de faire payer les familles
À quelques kilomètres de là, à l’Institut Kibona, une école conventionnée protestante, la vie des enseignants est devenue plus pénible. Pour leur permettre de survivre, l'école est contrainte de faire payer aux élèves 50 000 francs congolais, soit 16 dollars, comme l'explique le préfet de l'école Mapenzi James. «Dès le retour à Saké, c'était très difficile pour les enseignants d'encadrer les élèves. C'est avec une grande sensibilisation qu'ils ont compris qu'ils doivent se donner pour cette année au profit de l'année prochaine. »
Mais cette contribution reste lourde à porter pour de nombreuses familles, elles-mêmes affectées par les violences et le déplacement forcé.
Un fonctionnement paralysé
Le fonctionnement des écoles est également compromis. Outre les salaires, l'argent alloué au fonctionnement des écoles n'est plus envoyé non plus. « Ce sont les chefs d'établissement qui doivent se débrouiller pour que l'école fonctionne. Pour avoir la craie, les documents des enseignants... c'est le directeur lui-même », témoigne un responsable d'école.
Contactée par RFI, l’ONG Caritas, en charge de la distribution des salaires des enseignants, affirme que des discussions sont en cours à Kinshasa pour débloquer la situation.
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