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Indemnisation de milliers de Kenyans victimes des forces coloniales britanniques

Le gouvernement britannique a présenté ses excuses face aux abus subis par des milliers de Kenyans durant l’insurrection Mau Mau dans les années 50. D’après les historiens quelque 150 000 Kényans suspectés de soutenir le mouvement de résistance armée Mau Mau qui s'attaquait aux forces coloniales et aux fermiers blancs, ont été placés dans des camps par les Britanniques entre 1952 et 1961. Le ministre des Affaires étrangères a aussi annoncé qu'il comptait indemniser plusieurs milliers de Kényans en compensation des mauvais traitements infligés par les forces britanniques à l’époque.



Kenyans durant l’insurrection Mau Mau.
Kenyans durant l’insurrection Mau Mau.
Les dédommagements annoncés par le gouvernement britannique sont sans précédent et destinées à clore l’un des épisodes les plus sombres du passé colonial du Royaume-Uni. A la chambre des communes, le ministre des Affaires étrangères William Hague a solennellement exprimé ses « sincères regrets » aux Kenyans victimes de la violente répression de la révolte Mau Mau.
« Le gouvernement britannique reconnaît que des Kényans ont été victimes de tortures et de mauvais traitements aux mains de l’administration coloniale. Le gouvernement britannique regrette sincèrement ces abus qui ont entaché la marche du Kenya vers son indépendance », a déclaré William Hague.
Le ministre a annoncé que l’Etat verserait plus de 23 millions d’euros aux quelque 5 200 survivants des nombreux camps établis par les autorités britanniques à travers le Kenya durant l’insurrection. Le gouvernement a également accepté de financer la construction d’un monument en hommage aux victimes à Nairobi. Cette décision est une victoire historique remportée après des mois de négociations entre Londres et les avocats de trois retraités kényans qui ont été battus, castrés et violés par leurs gardes durant leurs années de détention.
C’est la première fois que Londres reconnaît que des crimes ont été perpétrés durant l’effondrement de l’Empire britannique et accepte d’indemniser les victimes. Le gouvernement a longtemps demandé la prescription des faits devant la justice dans la crainte de voir la porte ouverte à de nombreuses autres plaintes venant d’anciennes colonies.

Source : Rfi.fr

Dépéche

Jeudi 6 Juin 2013 - 16:32


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