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Younouss Hamèye Dicko, président du parti RDS : «Le président de la transition doit être Amadou Haya Sanogo…»


Rédigé le Mardi 15 Mai 2012 à 13:08 | Lu 1213 fois | 0 commentaire(s)


Face à la situation socio-professionnelle que connait le Mali, le président du Rassemblement pour le Développement et la Solidarité (RDS), Younouss Hamèye Dicko a effectué un entretien avec le journal malien "Le katois" dans lequel il affirme que le capitaine Amadou Sanogo doit être la président de la transition. Pressafrik vous livre le contenu de cette interview.


Younouss Hamèye Dicko, président du parti RDS : «Le président de la transition doit être Amadou Haya Sanogo…»
Professeur, dans quel contexte socio-politique nous vivons, aujourd’hui, au Mali ?

Younouss Hamèye Dicko: Le contexte socio-politique actuel dans lequel nous vivons au Mali est assez difficile. Difficile politiquement, socialement, sécuritairement et militairement. Nous avons connu de grandes défaites dans le nord qui nous a humiliés. Et, ce désordre de non Etat dans notre pays et particulièrement dans le nord du Mali. Non Etat qui date pratiquement de 2006 avec les accords d’Alger. Donc, cet ensemble de désordre a amené à provoquer un coup d’Etat parce que l’honneur du Malien n’en pouvait plus. Nous étions écrasés par la honte et naturellement, les événements du 22 mars sont arrivés. Pour moi, il n’y a avait pas d’Etat et on ne pouvait même pas, honnêtement, parler de coup d’Etat.

Donc, c’est-dire que ce Coup d’Etat du 22 mars se justifie de facto ?

Un coup d’Etat ne se justifie jamais, mais il est une réalité qui s’impose dans une situation donnée. Cette réalité-là, il faut la reconnaître comme telle et elle s’impose comme un grand accident qui vient de se produire parce ce que vous vous conduisez mal dans la circulation et l’accident arrive. C’est cela le coup d’Etat. Vous ne pouvez pas dire que le coup d’Etat est un pur hasard, ce n’est pas parce que vous conduisez mal que vous avez fait l’accident pour autant, on ne peut pas dire que l’accident est juste. Mais, il est objectivement là et c’est cet objectif que nous devons regarder sans pourtant dire qu’il est justifié parce que justifié a un sens de légal.
Donc, nous nous trouvons aujourd’hui dans cette situation après ce coup d’Etat. Il y a eu des accords entre le Comité National de Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’Etat (CNRDRE) et la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur la manière de conduire le pays après ce coup d’Etat. Cette manière consiste à revenir à une vie constitutionnelle sans pour autant dire qu’il n’y a pas eu l’accident. Et, l’accident a ouvert d’autres brèches, voire d’autres pistes. Il est difficile de revenir sur la grande route comme cela sans réconcilier les deux situations. De revenir comme ça à la situation antérieure, c’est nier la réalité et c’est presque donné un quitus à la mauvaise gouvernance. Donc, aujourd’hui, la façon dont la CEDEAO a pris position à Abidjan est une agression contre le peuple malien. Nous n’avons pas besoin d’une deuxième calamité. Nous sommes suffisamment éprouvés et que la CEDEAO ne nous écrase pas davantage comme si elle voulait mettre le peuple malien aux pas. On ne peut pas mettre le peuple du Mali aux pas. Ce que nous attendons de la CEDEAO, c’est de nous aider à émerger de cette situation et non de nous enfoncer.

«On ne peut pas dire au CNRDRE de plier bagages et de s’en aller pour que l’incapacité notoire qui a créé cette situation vienne se réinstaller avec effronterie dans le circuit de la gouvernance du pays»
 
Quel doit être le rôle du CNRDRE face à cette agression de la CEDEAO ?


Le CNRDRE est aujourd’hui un fait qui existe dans notre pays. Ce sont des hommes et des femmes qui ont changé, à leur manière, le cours de l’histoire dans notre pays. On ne peut pas dire au CNRDRE de plier bagages et de s’en aller pour que l’incapacité notoire qui a créé cette situation vienne se réinstaller avec effronterie dans le circuit de la gouvernance du pays. Ce n’est plus possible. Donc, le CNRDRE doit avoir une fonction jusqu’à la fin de la transition. Et, de mon point de vue, il n’est pas possible que ce soit ceux qui ont mené le pays à la situation qu’on connaît qui vont diriger la transition. C’est de la blague !
Quel est le président que vous souhaitez pour diriger la transition ?
J’en arrive. Vous savez, nous autres, on ne souhaite pas comme ça. C’est après une analyse qu’on aboutit à quelque chose. Nous disons qu’on ne peut faire conduire le changement par ceux qui ne l’ont pas initié. Ce sont ceux qui ont initié le changement qui doivent le conduire jusqu’à son terme, c’est-à-dire, jusqu’à l’élection d’un président de la République à travers un fichier propre. Ce ne sont pas ceux qui ont gouverné le pays jusqu’ici qui peuvent faire un fichier propre. Vous l’avez vu, nos combats. Moi, j’ai coordonné les actions de 48 partis politiques pour un fichier fiable. Certains grands partis ont tourné le dos à cette action, d’autres l’ont accompagné avec nous. Ce ne sont pas ces partis-là qui peuvent faire croire qu’ils vont faire des élections propres. Ils ne pourront pas. Ce n’est pas parce qu’ils ne veulent pas, mais parce qu’ils ne peuvent pas. Parce qu’ils sont dans un circuit, une atmosphère et une situation où ils ne peuvent pas agir. Il y a une corruption telle, autour du fichier électoral et dans nos mœurs électorales que ce ne sont pas ceux-là même qui ont vécu dans ce milieu, quelque fois l’ont favorisé, qui pourraient nous sortir dans un an dans une situation idéale. C’est impossible. Donc, pour nous, il est évident que les gens qui ont initié ce changement le mènent jusqu’au bout. En d’autres termes, en ce qui nous concerne, le président de la transition doit être Amadou Haya Sanogo. Il doit conduire ce changement et nous allons le juger à la fin du changement. Parce qu’il ne faut pas croire que nous souhaitons que quelqu’un conduise ce changement là qu’il est sans faute. Nous devons le juger à la tâche  tout comme nous avions dit que nous allons juger le gouvernement de la transition à la tâche. Nous allons juger aussi le CNRDRE à la tâche, c’est-à-dire, il nous a promis quelque chose quand il a pris le pouvoir. Il faut qu’il le réalise. Ce n’est pas un autre qui va le réaliser, c’est impossible. C’est une simple question d’intelligence, ce n’est même pas une question politique. Question totalement objective. On nous a dit qu’on libère le nord, nous nous voulons que le Mali recouvre son intégrité territoriale. On nous a dit qu’on va redresser la démocratie, on nous a dit qu’on va restaurer l’Etat. Nous allons juger ceux qui conduiront la transition. Ce sont ces points là et je ne crois pas qu’on puisse juger un autre là-dessus que le Capitaine Amadou Haya Sanogo, lui-même.

Qu’est-ce que vous attendez du peuple malien pour accompagner Amadou Haya Sanogo ?

Nous attendons beaucoup du peuple malien parce que je me considère comme le peuple malien. Nous sommes convaincus, qu’aujourd’hui, ces objectifs ne seront atteints qu’à travers une convention nationale. Il faut tenir la convention nationale immédiatement si non il y a des gens qui cherchent à faire tout échouer. Cela même qui ont échoué, ne veulent pas que d’autres réussissent. Je crois qu’il n’y a pas de faiblesse à manifester nulle part. Nous nous battons pour le Mali et, pour le Mali, nous allons jusqu’au bout. Je crois que le peuple malien doit se lever pour exiger la convention nationale, pour exiger que cette transition soit proprement menée. Nous avons, déjà, un gouvernement pour ça. Il faut qu’on mette en place une transition politique qui soit capable d’accompagner le gouvernement. Pas des gens qui vont lui mettre les bâtons dans les roues. Le peuple malien veille  et n’acceptera pas toutes les tractations qui consistent à le basculer quelque part, à nous empêcher de récupérer nos territoires.  Nous n’en voulons plus de ces tractations. Ce n’est pas ceux qui ont perdu ces territoires qui vont pouvoir le récupérer. Donc, il faut une mobilisation du peuple. Que ceux qui reviennent à nos troubles n’y viennent pas. Qui célèbrent eux aussi pour accompagner le peuple et les forces vives pour réaliser notre destin commun qui consiste à récupérer Gao, Tombouctou, Kidal et Tessalit. Nous ne laisseront pas un cm2 à quelqu’un aussi longtemps que nous seront vivants.  Je crois que le Mali vivra longtemps même si les hommes ne le sont pas. Des puissances étrangères nous ont trahi et ont voulu partager notre pays. Nous savons ce qui s’est passé en Libye, nous savons les accords qui ont eu lieu en Libye entre nos jeunes compatriotes qui combattaient et une puissance étrangère. On espère que cette puissance changera de politique parce que celui qui a mené cette politique n’y est plus. Je crois que tous les Maliens ont applaudi le dimanche 6 mai 2012 quand on n’a su que ce Monsieur ne revient plus.

Professeur, votre mot de la fin ?

C’est toujours le plus difficile. Je serai déterminé à demander à tous nos camarades dans tous les partis politiques, Dieu sait que j’en ai dans tous les partis politiques, des frères, des amis déterminé à appeler l’union sacrée autour du changement. Que personne ne regarde derrière. Il n’y a rien derrière, il n’y a que la honte derrière, il n’y a que notre humiliation derrière. De nous retrouver tous, que se soit le FDR, la Csfm et autres choses. Nos militaires, qu’ils retrouvent la paix entre eux ; que nous nous retrouvions tous pour construire l’avenir. Le passé, c’est fini. Ce qui s’est passé ici, ça se conjugue au passé, cela ne reviendront plus. Donc, que nous soyons sages, mûrs pour nous retrouver tous dans une Convention nationale et écrire une nouvelle page de notre histoire, exactement comme nous l’avions fait en 1991 lors de la Conférence nationale. Qu’on se retrouve dans cette Convention nationale pour écrire notre avenir et notre devenir. Mais, j’ajouterai aussi qu’à nos actions s’additionne la CDEAO et qu’elle ne travail plus contre le peuple Malien. Qu’elle ne cherche plus à mener des gens, qu’elle laisse au peuple Malien faire ses choix. Quand le peuple Malien était humilié au nord, la CEDEAO n’était pas là ; quand les jeunes gens ont pris leur responsabilité les 21 et 22 mars 2012, la CEDEAO n’était pas là. Donc, ce n’est pas maintenant que nous sommes dans les grandes difficultés que la CEDEAO en crée, en allant prendre des décisions toute seule à Abidjan comme si le Mali était quelque chose qu’il faut piétiner. Je dis non. Nous ne sommes d’accord. La CEDEAO doit s’ajouter à nous, à toutes les forces positives de ce pays pour construire un nouvel avenir. Le passé c’est fini et l’ancien régime est parti, il ne reviendra pas, ça c’est clair. Donc, que la CEDEAO ne regarde plus derrière, mais plutôt dans la même direction que le peuple Malien. C’est le peuple Malien qui est souverain, personne d’autre.
 




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