
Au Bénin, la CRIET a requis deux ans de prison ferme ce lundi contre l'ancien directeur général de la police pendant les années de présidence de Boni Yayi. Philippe Houndégnon est inculpé pour cyber-harcèlement et incitation à la rébellion. Il a été interpellé suite à plusieurs posts audio exprimant de la défiance sur les réseaux sociaux, et des interviews dans lesquelles il vilipendait les réformes politiques de Patrice Talon. Ses avocats demandent sa relaxe.
« Celui qui est devant nous n’est pas n’importe qui, ce n’est pas un livreur du soir, c’est un ancien responsable avec une identité forte », commence le procureur Armand Hounguè. Il insiste : le prévenu peut s’exprimer comme tout citoyen, mais avec neutralité, discrétion et réserve. Et il explique : « Même s’il n’est plus sous le drapeau, il a le drapeau chevillé au corps ».
Armand Hounguè cite des passages de quelques audios incriminés et conclut que les deux infractions sont constituées. Le parquet spécial avait inculpé le général Philippe Houndégnon d'« incitation à la rébellion et harcèlement par voie électronique ». Le procureur requiert deux ans d’emprisonnement ferme pour l’ex-patron de la police du Bénin et la relaxe de son neveu interpellé au même moment que lui. La défense rebondit aussitôt sur la relaxe demandée pour le neveu et dénonce : « C’est triste, vous l’avez privé de liberté pendant quatre mois pour rien ! »
La plaidoirie se fait à quatre voix et selon les avocats, « Rien ne permet d’aller en condamnation ». Me Fidèle ABOUTA, le verbe impertinent, lance au ministère public : « Nous ne faisons pas le procès du droit de réserve, ne tuez pas la liberté au Bénin ! » Puis il poursuit : « Libérez Philippe Houndégnon, rendez la justice pour le peuple béninois, pas pour un régime, pas pour un homme... »
Après le réquisitoire et les plaidoiries, l’accusé Philippe Houndégnon aura ce dernier mot, « Monsieur le Président, je me remets à votre sens de la justice ».
« Celui qui est devant nous n’est pas n’importe qui, ce n’est pas un livreur du soir, c’est un ancien responsable avec une identité forte », commence le procureur Armand Hounguè. Il insiste : le prévenu peut s’exprimer comme tout citoyen, mais avec neutralité, discrétion et réserve. Et il explique : « Même s’il n’est plus sous le drapeau, il a le drapeau chevillé au corps ».
Armand Hounguè cite des passages de quelques audios incriminés et conclut que les deux infractions sont constituées. Le parquet spécial avait inculpé le général Philippe Houndégnon d'« incitation à la rébellion et harcèlement par voie électronique ». Le procureur requiert deux ans d’emprisonnement ferme pour l’ex-patron de la police du Bénin et la relaxe de son neveu interpellé au même moment que lui. La défense rebondit aussitôt sur la relaxe demandée pour le neveu et dénonce : « C’est triste, vous l’avez privé de liberté pendant quatre mois pour rien ! »
La plaidoirie se fait à quatre voix et selon les avocats, « Rien ne permet d’aller en condamnation ». Me Fidèle ABOUTA, le verbe impertinent, lance au ministère public : « Nous ne faisons pas le procès du droit de réserve, ne tuez pas la liberté au Bénin ! » Puis il poursuit : « Libérez Philippe Houndégnon, rendez la justice pour le peuple béninois, pas pour un régime, pas pour un homme... »
Après le réquisitoire et les plaidoiries, l’accusé Philippe Houndégnon aura ce dernier mot, « Monsieur le Président, je me remets à votre sens de la justice ».
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