Le dépistage pour éviter le cancer colorectal

Avec plus de 40 000 nouveaux cas annuels en France (dont 700 dans le Finistère) et 16 000 décès, le cancer colorectal est le deuxième cancer le plus meurtrier et le troisième cancer le plus fréquent, tous sexes confondus. Et pourtant, dépisté à temps, il peut être guéri neuf fois sur dix ! Mieux, il peut être évité si l’on découvre précocement une lésion, appelée polype, qui le plus souvent le précède.
« Il faut savoir qu’à partir de 60 ans, 30 % de la population est porteuse d’un polype, souligne le docteur Yvon Foll, directeur de l’Adec 29, association pour le dépistage des cancers. Les études montrent que sur 1 000 polypes, 25 se transforment en cancer. Le piège avec cette maladie, c’est qu’elle se développe sans aucun signe clinique apparent si ce n’est quelques saignements, difficilement repérables dans les selles. D’où l’importance du dépistage… »
L’Adec 29 lance une campagne de sensibilisation intitulée Mars bleu. Vous avez entre 50 et 75 ans ? Attendez-vous à recevoir une invitation à consulter votre médecin traitant, adressée par l’Adec 29, afin d’obtenir un test de dépistage appelé Hémoccult, capable de détecter la présence de sang dans les matières fécales. Votre médecin ou votre pharmacien vous remettra alors un kit, en vous expliquant les modalités d’utilisation. Ensuite, à votre domicile, il vous suffira de déposer deux prélèvements de selles dans des petites fenêtres prévues à cet effet. Le test réalisé est expédié par enveloppe pré-affranchie vers un laboratoire de biologie basé à Saint- Brieuc. Résultats disponibles sous 48 heures !
À noter : l’analyse est prise en charge à 100 % par l’assurance-maladie. En cas de test positif (3 % des cas), une coloscopie s’avérera nécessaire pour déterminer l’origine du saignement.
Cette campagne finistérienne, renouvelée tous les deux ans, permet, depuis sa création, de réduire la mortalité due au cancer colorectal. N’hésitez pas à en parler autour de vous.
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