«Le constat est amer car la montagne a accouché d’une souris», a déclaré Amsatou Sow Sidibé. En conférence de presse, l’ancien ministre conseiller du Chef de l’Etat, Macky Sall a ainsi abordé la décision du président de ne plus réduire son mandat en suivant l’avis du Conseil constitutionnel. «Le candidat a promis, le Président a promis. Il a promis à maintes reprises devant l’opinion nationale et internationale qu’il réduirait son premier mandat à 5 années. Le peuple y a cru et a attendu avec patience une réforme dans ce sens pour le mandat en cours. Par un système de ‘’Wiri-Wiri sans diari ndari’’, manoeuvres, cachotteries, le non-respect de l’engagement risque d’être fatal non seulement à l’image mais aussi et surtout à la stabilité du pays. Le peuple croit au respect de la parole donnée. Gor wa wakh ja, digéé bor la. L’engagement est une dette», martèle cette dernière en indiquant que «le non-respect de la promesse de réduction du mandat a créé une déception quasi- générale».
«Comment a-t-il pu se servir d’un avis du Conseil Constitutionnel qui ne le lie pas, pour ne pas honorer sa parole qui, pourtant, est sacrée», s’interroge la juriste. Ce, tout en précisant que «la réduction du mandat en cours à 5 ans est encore possible». «Le principe de la non rétroactivité des lois a des exceptions. Et parmi ces exceptions, il faut compter les lois qui sont déclarées expressément rétroactives. Par la volonté politique, il est possible de déclarer une loi expressément rétroactive. C’est une volonté politique qui se traduit par une volonté juridique », décline le Professeur de droit qui préconise ainsi la création d’une disposition transitoire qui sera de présager un article 104 de la Constitution qui prévoit que la réduction du mandat s’applique au mandat en cours. Cela permettra au Président de réduire son mandat».
Et de poursuivre qu’ «une disposition transitoire doit, tout de même, préciser que le nombre de mandats après l’élection du candidat à la Présidentielle ne peut en aucun cas être supérieur à deux mandats successifs. Parce qu’il faut sécuriser la question du mandat». «Les priorités sont ailleurs. A partir du moment où le Président de la République renonce à réduire son mandat en cours, on ne peut pas comprendre cette précipitation à organiser un référendum qui va remettre en cause les points clefs de notre loi fondamentale. Ce référendum escamoté est un forcing. Nous lançons au Président un appel de reporter ce simulacre de référendum puisque la question la plus importante a été éludée. J’appelle l’ensemble des forces vives du pays à boycotter. Ce n’est pas un vote utile», tonne le leader de «Car Leneen».
«Comment a-t-il pu se servir d’un avis du Conseil Constitutionnel qui ne le lie pas, pour ne pas honorer sa parole qui, pourtant, est sacrée», s’interroge la juriste. Ce, tout en précisant que «la réduction du mandat en cours à 5 ans est encore possible». «Le principe de la non rétroactivité des lois a des exceptions. Et parmi ces exceptions, il faut compter les lois qui sont déclarées expressément rétroactives. Par la volonté politique, il est possible de déclarer une loi expressément rétroactive. C’est une volonté politique qui se traduit par une volonté juridique », décline le Professeur de droit qui préconise ainsi la création d’une disposition transitoire qui sera de présager un article 104 de la Constitution qui prévoit que la réduction du mandat s’applique au mandat en cours. Cela permettra au Président de réduire son mandat».
Et de poursuivre qu’ «une disposition transitoire doit, tout de même, préciser que le nombre de mandats après l’élection du candidat à la Présidentielle ne peut en aucun cas être supérieur à deux mandats successifs. Parce qu’il faut sécuriser la question du mandat». «Les priorités sont ailleurs. A partir du moment où le Président de la République renonce à réduire son mandat en cours, on ne peut pas comprendre cette précipitation à organiser un référendum qui va remettre en cause les points clefs de notre loi fondamentale. Ce référendum escamoté est un forcing. Nous lançons au Président un appel de reporter ce simulacre de référendum puisque la question la plus importante a été éludée. J’appelle l’ensemble des forces vives du pays à boycotter. Ce n’est pas un vote utile», tonne le leader de «Car Leneen».
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