« Le FNPJ et les fonds des femmes ont été des échecs », a déclaré l’ancien Premier ministre, estimant que l’Etat n’a rien à faire dans les agences de micro-finance qui doivent être laissées à la disposition des professionnels du secteur.
Macky Sall, qui rencontrait l’Association des systèmes financiers décentralisés pour parler des difficultés de ce secteur, a invité ses différents acteurs à une concertation, pour trouver des solutions.
« Je suis d’accord avec vous que l’Etat n’a rien à faire dans ce secteur, son rôle doit se limiter à réguler le secteur et à mettre sur pied des lignes de crédit à travers des fonds de garantie », a-t-il indiqué, soulignant qu’il est là pour défendre les intérêts de tout le monde.
A côté du secteur bancaire formel, la micro-finance a un grand rôle dans le financement de certains projets, notamment dans le monde rural, a-t-il dit, faisant savoir qu’il faut que ce secteur puisse cohabiter avec le secteur bancaire classique.
Dans le même ordre d’idées, il a rappelé que les taux d’intérêt sont « très élevés » dans le secteur de la micro-finance, avant d’appeler à la tenue d’une véritable concertation, pour que tout le monde puisse y trouver ses intérêts.
Auparavant, les responsables du secteur, Ousmane Thiongane et Mamadou Touré, tout en faisant l’état des lieux dans leur secteur d’activité, ont appelé à une plus grande professionnalisation et une ouverture vers le secteur agricole.
« On peut énormément faire dans ce sens pour l’autosuffisance alimentaire et la création d’emplois », a indiqué M. Thiongane, le président de l’Association des systèmes financiers décentralisés. Mamadou Touré, qui reconnait que l’Etat a fait beaucoup pour la structuration du secteur, estime toutefois qu’il reste beaucoup de choses à faire.
Par rapport à son poids dans la société, à son potentiel de création d’emplois et à son implication dans le vécu des populations dans le secteur éducatif et de la santé, la micro-finance mérite une oreille, encore plus attentive de la part des autorités.
Le secteur de la microfinance, au 31 décembre dernier, a généré 3.200 emplois directs, a indiqué Mamadou Touré, membre de l’Association des systèmes financiers décentralisés, pour montrer le poids de ce secteur dans l’économie sénégalaise, selon l’Agence de presse sénégalaise.
Source APS